Emmanuel Macron : opération séduction chez les francs-maçons

Jamais le président Macron n'est entré – officiellement – dans un temple maçonnique depuis son élection en 2017. Il s'était rendu au Grand Orient avant, comme d'autres candidats à l'élection présidentielle. Mais pas depuis sa prise de fonction à l'Élysée. Mieux, l'actuel chef de l'État sera le troisième président à accomplir un tel voyage, depuis la proclamation de la République le 4 septembre 1878, après Émile Loubet au début du XX^e siècle et, plus récemment, François Hollande. Autant dire que son déplacement au siège du Grand Orient rue Cadet, à Paris, ce mercredi 8 novembre, est attendu.

À l'occasion du 250^e anniversaire de l'appellation « Grand Orient de France », il s'agit, souligne l'Élysée, « de manifester la reconnaissance de la République à l'égard du Grand Orient de France et de ce qu'il représente dans l'histoire de notre pays ». À l'intérieur, deux visites de temples « emblématiques » de la maçonnerie sont prévues au programme. L'un célèbre le marquis de La Fayette, héros des révolutions française et américaine. L'autre, dit Corneloup, a été choisi expressément par l'Élysée parce qu'il aurait servi de décor à un film de propagande du régime de Vichy intitulé Forces occultes, visant à dénoncer ce qu'il appelait « le pouvoir judéo-maçonnique ». Symbole fort surtout dans le contexte actuel, même si, pour les initiés francs-maçons, le tournage en ce lieu serait légendaire.

Macron face au principe de laïcité du Grand Orient

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