Emmanuel Macron entame une visite de trois jours en Algérie, sur le thème de la jeunesse

Emmanuel Macron entame une visite officielle de trois jours en Algérie. Pas moins de 90 personnes accompagnent le président français. Parmi elles, sept ministres, des parlementaires, des patrons de grands groupes et même une championne de boxe d'origine algérienne.

La visite, qui se déroulera à Alger mais aussi à Oran, est centrée sur la jeunesse et l'avenir. Il y sera aussi question des visas, un sujet épineux qui sert d'enjeu pour la question du retour des migrants algériens illégaux.

Les jeunes en Algérie attendent peu de choses de la venue d'Emmanuel Macron :

"Nous lui souhaitons la bienvenue, ironise Kadour, un vendeur ambulant de 25 ans. S'il veut, il peut venir à Alger et vivre ici et je vais aller en Europe à sa place. Parce qu'Alger n'a rien à offrir, il n'y a pas de travail, il n'y a rien, il n'y a pas d'espoir. Ici il faut presque être millionnaire pour s'acheter une voiture. Comment est-ce qu'on pourrait se l'offrir ? Il n'y a pas de travail, chaque fois que nous allons postuler pour un emploi, ils nous renvoient chez nous. Nous voulons demander à Macron de nous trouver une solution qui nous permette de quitter l'Algérie."

On n'attend pas grand-chose de la visite d'Emmanuel Macron, franchement.

"On n'attend pas grand-chose de la visite d'Emmanuel Macron, franchement, ajoute Nazim, étudiant de 21 ans. Rien ne changera de quelque manière que ce soit dans les relations entre la France et l'Algérie. Rien ne changera dans tous les cas. C'est à cause du gouvernement, des gens, de la population et de la société."

C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en 2017.

Les relations entre les deux pays s'annonçaient alors prometteuses avec un jeune président français, né après la guerre d'Algérie.

Mais les liens, marquées par l'histoire douloureuse et commune de la guerre d'indépendance dans les années 60,  se sont durcis il y a un an, avec des critiques du président français qui ont provoqué une crise diplomatique.

Certains aujourd'hui estiment que la visite de cette fin de semaine ne servira que les intérêts de la France, alors que l'Algérie pourrait devenir incontournable pour son gaz, depuis l'Europe cherche à réduire sa dépendance à l'énergie russe.