Emmanuel Macron dans "C à vous" : la loi immigration "est une défaite du Rassemblement national"
Le président de la République est l’invité d’Anne-Élisabeth Lemoine au lendemain de l’adoption de la loi immigration au Parlement.
Alors que la crise politique liée à l’adoption de la loi immigration bat son plein, au lendemain de l’adoption du texte à l’Assemblée, sa prise de parole était attendue. Emmanuel Macron s’est exprimé sur le plateau de C à vous, installé pour l’occasion à l’Élysée ce mercredi 20 décembre.
Ce texte « est le bouclier qui nous manquait », a répété le chef de l’État à trois reprises dans les dix premières minutes de l’émission. « Fruit d’un compromis », le texte issu de la commission mixte paritaire « reste utile », estime le président de la République. Et même si certaines dispositions « ne plaisaient pas » au gouvernement ou à la majorité, elles « ne justifiaient pas » d’abandonner le texte.
Parmi ces mesures, Emmanuel Macron cite « la caution demandée aux étudiants » étrangers, qui « n’est pas une bonne idée ». Avant de souligner que certaines mesures étaient manifestement « contraires à la Constitution ».
Mais surtout, pour le chef de l’État, il est « faux » de dire que le texte reprend les idées du Rassemblement national. Le délai avant de percevoir des prestations sociales pour les étrangers en situation régulière ? Rien à voir avec ce que propose le parti d’extrême droite, puisqu’un tel délai existe pour le RSA. « Est-ce qu’on remet en cause le droit du sol », comme le prône Marine Le Pen ? « Non, pas une seule seconde », poursuivi Emmanuel Macron, selon lequel la loi « est une défaite du Rassemblement national ! »
"C'est une manœuvre de garçon de bain du Rassemblement national, une manœuvre grossière pour nous dire : "au fond c'était mon texte", mais c'est faux !"
Loi immigration : une "victoire idéologique" du RN ? @EmmanuelMacron dans #CàVous pic.twitter.com/SGLhFIAeii— C à vous (@cavousf5) December 20, 2023
« Le Rassemblement national joue sur les peurs des gens, mais n’apporte pas de solutions », a poursuivi le chef de l’État. « Je revendique de porter le projet qui est le plus opposé à celui du Rassemblement national. » Selon lui, « si on veut que le Rassemblement national et ses idées n’arrivent pas aux responsabilités, il faut traiter les problèmes qui le nourrissent ».
Pour lui, il y a d’ailleurs « un problème d’immigration » en France, mais elle n’est pas « dépassée par l’immigration », comme le répète l’extrême droite.
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