Emmanuel Macron, arrivé en Nouvelle-Calédonie, promet que "des décisions seront prises"

À peine arrivé en Nouvelle-Calédonie où il a atterri ce jeudi 23 mai, le chef de l'État a pris la parole depuis le tarmac de l'aéroport de Nouméa pour appeler à "un retour à la paix, au calme et à la sécurité".

Face à la presse, Emmanuel Macron a assuré n'avoir "pas de limite" de temps sur place et faire le déplacement sur le sol calédonien "avec détermination" et "beaucoup d'humilité", avant de préciser que des décisions seront "prises" et "des annonces seront faites" à l'occasion de cette visite.

"Je suis aux côtés de la population pour le retour à la paix, au calme et à la sécurité", a commencé le président depuis le tarmac, invitant la population à "un retour aux soins normaux et à l'approvisionnement" alors que "beaucoup souffrent d'une situation de grande crise". "C'est la priorité des priorités", a-t-il ajouté.

L'avion présidentiel a atterri à l'aéroport de La Tontouta de Nouméa aux alentours de 8h30 heure locale (mercredi 23h30 heure de Paris) pour une visite éclair d'une journée afin de tenter d'apaiser la crise dans l'archipel du Pacifique. À ses côtés se trouvent le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, la ministre des Outre-mer Marie Guévenoux ainsi que le ministre des Armées Sébastien Lecornu. Il a été accueilli par le Haut-commissaire Louis Le Frranc et la première adjointe à la mairie de Païta, Maryline D'Arcangelo.

Macron reprend la main sur ce dossier inflammable

En faisant le déplacement dans le Pacifique, Emmanuel Macron reprend en main ce dossier inflammable jusqu'ici confié à Beauvau et Matignon. Il doit annoncer le lancement d'une "mission" dont l'objectif est "de faire émerger un dialogue politique local dans le but de parvenir à un accord politique global", a expliqué Gabriel Attal ce mercredi devant le Sénat. Le Premier ministre s'y rendra également dans les prochaines semaines.

La Nouvelle-Calédonie est secouée par des troubles liés à un projet de réforme de la Constitution, contesté par les indépendantistes kanaks, qui vise à élargir aux personnes résidant depuis dix ans dans l'archipel le corps électoral, lequel est resté figé depuis l'accord de Nouméa de 1998.

Les violences ont fait six morts et engendré d'importantes destructions, tandis que des barrages routiers limitent encore l'accès aux denrées alimentaires et aux médicaments.

Article original publié sur BFMTV.com