Nouvelle-Calédonie: Emmanuel Macron part "dès ce soir" pour l'archipel, pour y installer "une mission"

La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot a annoncé ce mardi 21 mai à l'issue du Conseil des ministres que le président de la République Emmanuel Macron partira "dès ce soir" pour la Nouvelle-Calédonie afin d'y installer "une mission".

"Il a été annoncé par le président de la République, en Conseil des ministres qu'il se rendra sur place (en Nouvelle-Calédonie). Il partira sur place dès ce soir pour y installer une mission", a-t-elle affirmé.

Le président part "dans un esprit de responsabilité", a ajouté la porte-parole sans détailler la "mission" évoquée ni préciser combien de temps le chef de l'État resterait sur l'archipel.

Une journée sur l'archipel

Emmanuel Macron arrivera à Nouméa "jeudi matin" et "devrait rester une journée" sur l'archipel, a appris BFMTV de l'entourage du président de la République. "Des moments d'échange avec élus et société civile sont prévus", avant une prise de parole à la fin de son déplacement, nous précise-t-on.

Emmanuel Macron sera accompagné de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, de Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, comme l'a annoncé ce dernier à l'Assemblée nationale.

L'objectif de ce déplacement est de "renouer le fil du dialogue", a déclaré devant les députés le Premier ministre Gabriel Attal, alors qu'une réforme électorale contestée par les indépendantistes était censée être validée "avant la fin juin" par le Congrès selon le souhait d'Emmanuel Macron.

La prorogation de l'état d'urgence, décrété mercredi dernier, "n'a pas été abordée" lors de ce Conseil des ministres, a par ailleurs indiqué la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. "Si la situation doit être encore améliorée, elle est en voie de se normaliser", a-t-elle justifié.

Cette situation exceptionnelle ne peut être prolongée au-delà de douze jours sans soumettre un texte au Parlement. Une éventuelle prorogation nécessiterait une saisine de l'Assemblée nationale et du Sénat avant le 27 mai.

Gabriel Attal également attendu

Le Premier ministre Gabriel Attal aura "aussi l'occasion d'y aller (sur l'archipel), pas immédiatement mais dans les semaines à venir", a-t-elle encore précisé, alors que le dossier calédonien n'est plus piloté directement par Matignon depuis 2020 et que trois anciens Premiers ministres plaident pour qu'il soit de nouveau géré depuis la rue de Varenne.

Après une semaine d'émeutes en réaction à une réforme du corps électoral qui ont fait six morts dont deux gendarmes, Emmanuel Macron avait constaté lors d'un Conseil de défense lundi "de nets progrès dans le rétablissement de l'ordre" en Nouvelle-Calédonie.

L'exécutif avait à cette occasion décidé de mobiliser "pour un temps" des personnels militaires pour "protéger les bâtiments publics" et soulager ainsi les forces de sécurité intérieure, selon l'Élysée.

L'aéroport international de Nouméa reste toutefois fermé aux vols commerciaux jusqu'à samedi 90 (minuit à Paris), a indiqué mardi le gestionnaire de la plateforme.

Article original publié sur BFMTV.com