Elon Musk rachète Twitter pour 44 milliards de dollars

Elon Musk rachète Twitter pour 44 milliards de dollars
BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

C’est un projet qui a d’abord “semblé improbable”, note le New York Times. Lundi 25 avril, Elon Musk a finalement réussi son pari : le patron de Tesla et de SpaceX a passé un accord définitif avec le conseil d’administration de Twitter pour racheter le réseau social, valorisé à 44 milliards de dollars, dans le but affiché de défendre la liberté d’expression.

“En rachetant Twitter, Musk a désormais la mainmise sur des questions sociétales et politiques extrêmement importantes”, dont la possibilité d’autoriser l’ex-président Donald Trump à revenir sur le réseau social, dont il avait été banni après l’attaque du Capitole par ses sympathisants en 2021, souligne le Washington Post.

Interrogé sur Fox News, l’ancien locataire de la Maison-Blanche a néanmoins assuré qu’il n’avait pas l’intention de revenir sur le réseau social. “J’espère qu’Elon achètera Twitter parce qu’il fera des améliorations, et c’est un gars bien, mais je reste sur Truth [la plateforme conservatrice qu’il a lancée en février dernier]”, a-t-il affirmé.

“L’absolutisme de la liberté d’expression n’est pas une vertu”

Comme Trump, Elon Musk est aussi l’un des critiques les plus acerbes de la plateforme. Il juge notamment trop sévère la politique de modération des contenus du réseau social et estime que la liberté d’expression n’y est pas suffisamment respectée. De quoi inquiéter les associations qui militent pour une plus forte modération des contenus haineux sur la plateforme. “La vérité, c’est que l’absolutisme de la liberté d’expression [prônée par Elon Musk] n’existe pas en tant que vertu dans le monde réel”, note le chroniqueur du Los Angeles Times, Michael Hiltzik. “Chaque place publique impose des limites à la parole, explicitement par des règles affichées ou implicitement par l’autorégulation de ses usagers.”

Fort de ses plus de 83 millions d’abonnés, Elon Musk se sert presque tous les jours de son compte Twitter pour donner des nouvelles de ses entreprises, plaisanter ou lancer des polémiques. Il “pèse désormais trop lourd pour obéir aux règles” de la Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle de marchés financiers, remarque la journaliste Maria Bustillos dans une chronique publiée sur le site du Daily Beast. Ces nombreuses déclarations provocatrices sur le réseau social – comme lorsqu’il avait annoncé vouloir retirer Tesla de la Bourse sans jamais passer à l’action – lui avaient valu par le passé des ennuis avec le gendarme des marchés américains. “Maintenant qu’il a acheté Twitter pour 44 milliards de dollars […], Musk n’aura plus jamais à s’inquiéter de voir la SEC interférer avec sa liberté de tweeter ce qu’il veut, que cela soit vrai ou faux”, souligne Maria Bustillos.

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