Elle frôle la mort après avoir contracté la fièvre du perroquet à cause de l'oiseau de compagnie de son neveu
Également connue sous le nom de fièvre des perroquets, la psittacose est une maladie zoonotique qui touche de nombreuses espèces. Une mère de famille, qui en a été victime, a réussi à y survivre mais non sans séquelles.
Elle a bien cru qu’elle n’y survivrait pas. Une mère de famille s'est battue pour sa vie après avoir contracté la fièvre du perroquet à cause de l'oiseau de compagnie de son neveu, une terrible histoire relatée par le Sun. Prénommée Shaharazaad Gafoor, elle a passé neuf jours à l'hôpital pour une psittacose, une infection pseudo-grippale qui peut déclencher une pneumonie potentiellement mortelle. Elle touche principalement les perroquets, les perruches, les calopsittes, les pigeons et les tourterelles mais peut se transmettre aux humains. Il s’agit d’une zoonose. Lorsque cela se produit, la personne infectée peut ressentir de la fièvre, des maux de tête, des frissons, des douleurs musculaires ou bien avoir des difficultés respiratoires et même une pneumonie qui peut s’avérer mortelle.
Très proche de Frank, un cacatoès de huit ans, la quadragénaire a commencé à s’inquiéter lorsqu'il a commencé à perdre des plumes et à montrer des signes de léthargie. Peu de temps après, la santé de Shaharazaad a commencé à se détériorer et la mère de famille a été contrainte de se rendre à l’hôpital pour une “psittacose”, aussi connue sous le nom de “fièvre du perroquet”.
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“Toute cette épreuve a bouleversé ma vie”
"Je n'étais pas sûre de survivre à la nuit, j'avais l'impression d'être morte. Toute cette épreuve a bouleversé ma vie. J'avais constamment l'impression de surchauffer et je n'arrivais pas à me débarrasser de ces douleurs musculaires atroces”, s’est-elle remémorée tout en partageant sa stupeur. "Je ne pouvais pas croire que l'animal que j'avais tant aimé avait failli mettre fin à ma vie."
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Après neuf jours de "traitement intense", Shaharazaad a finalement pu rentrer chez elle, mais pas sans séquelles. "Mes poumons sont marqués de façon permanente et je vis chaque jour dans la peur que la bactérie ne réapparaisse", a-t-elle déclaré. Aujourd’hui saine et sauve, la maman de 49 ans tient donc à avertir les autres de ne pas s’approcher trop près des animaux pour ne pas subir la même épreuve.
"L’attrait d’un compagnon mignon et câlin ne devrait pas éclipser les risques éventuels”, a-t-elle déclaré, espérant que son témoignage servira de “signal d’alarme” à tous ceux en lien avec les oiseaux. Elle a notamment rappelé l’importance de ne jamais les embrasser ni de les serrer dans les bras mais aussi de se laver constamment les mains après les avoir manipulés. Suite à cette terrible mésaventure, elle a désormais renoncé aux oiseaux de compagnie à vie.
Face au nombre croissant de cas similaires, les experts craignent désormais une propagation plus large de la maladie. “La transmission interhumaine pourrait être plus courante qu'on ne le pensait auparavant”, ont-ils déclaré avec inquiétude. Concrètement, la psittacose présente un risque important pour les enfants à naître, avec un risque de 80% de mortalité fœtale et un risque de 8% de mortalité maternelle. Un article publié dans le Lancet a notamment décrit la maladie comme "un risque émergent pour la santé publique, pour le personnel médical et autres contacts étroits”.
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