Elizabeth II : Ces maires refusent de mettre les drapeaux de leurs communes en berne

Ces maires refusent de mettre leurs drapeaux en berne après la mort d’Elizabeth II
CHRISTIAN HARTMANN / AFP Ces maires refusent de mettre leurs drapeaux en berne après la mort d’Elizabeth II

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Ces maires refusent de mettre leurs drapeaux en berne après la mort d’Elizabeth II

POLITIQUE - Les drapeaux de la République française en berne pour rendre hommage à une monarque britannique ? C’est non. Plusieurs maires, au moins deux, revendiquent leur refus de se plier à la demande d’Élisabeth Borne envoyée aux édiles du pays dans la foulée du décès de la reine Elizabeth II.

La Première ministre, dans le sillage d’Emmanuel Macron, a effectivement enjoint les maires à mettre les drapeaux de leurs communes en berne, sur les bâtiments publics, vendredi dernier, puis le jour des funérailles de la monarque, lundi 19 septembre. Une demande « incroyable », selon l’un des élus réfractaires, le maire socialiste de Bourges, dans le Cher, Yann Galut. S’il dit « respecter la douleur de nos amis anglais », l’ancien député socialiste n’entend pas se plier à la consigne.

Même refus pour son collègue à Faches-Thumesnil, une commune située dans le nord de la France. Le maire insoumis Patrick Proisy s’est fendu d’un long message, ce dimanche matin, pour justifier, sur Twitter, un choix qu’il défend comme « logique. » « Comment voulez-vous être logique en mettant en berne des drapeaux sur nos écoles là où est inscrite la devise : ’Liberté, égalité, fraternité ?’ », Interroge-t-il ainsi, alors qu’« aucun concept n’est plus éloigné de ’égalité’ que celui de la monarchie. »

S’il explique ne pas avoir de grief « contre la personne d’Elizabeth II », l’édile nordiste critique « le principe même qu’une naissance dans la bonne famille vous dote d’un sang particulier qui vous met au-dessus des autres. »

Enfin, Patrick Proisy se questionne publiquement sur tous les égards et hommages accordés, en France, à la reine britannique depuis l’annonce de sa disparition. « Notre République fait-elle de la préférence pour une monarque, cheffe d’une Église ? », écrit-il ainsi, toujours sur Twitter, en faisant remarquer, par exemple, que Mikhaïl Gorbatchev, l’ancien dirigeant de l’URSS, prix Nobel de la paix en 1990, n’a pas eu ces honneurs.

Le début d’une petite vague de protestation ? Pas de quoi modifier les plans de l’Élysée. En signe de recueillement, la présidence a placé un drapeau britannique sur le perron du Château jeudi soir et mettra, à nouveau, les drapeaux en berne lundi 19, le jour des funérailles de cette « grande amie de la France. »

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