Mort de la reine Elizabeth II : « London Bridge is Down » ou l’opération ultra-détaillée prévue après son décès
STEVE PARSONS / AFP
Elizabeth II lors des célébrations de son jubilé de platine, le 15 mai.
ROYAUME-UNI - Le pont de Londres qui surplombe la Tamise entre les quartiers de Southwark et Newington n’a pas la même signification pour tout le monde. En anglais l’opération « London Bridge is down » (« le pont de Londres est tombé ») désigne aussi le nom de code donné au processus qui doit se mettre en place à la mort d’Elizabeth II.
Une opération dont il est beaucoup question ce jeudi 8 septembre alors que Buckingham Palace a publié dans la matinée un communiqué faisant part d’inquiétudes autour de la santé de la reine, et alors que ses quatre enfants se rendent à son chevet à Balmoral, en Écosse.
Un panneau devant Buckingham Palace
L’opération « London Bridge » comprend une multitude de détails sur la manière dont doit se dérouler le protocole royal mais aussi politique, une fois que le secrétaire d’Elizabeth II aura informé le 10, Downing Street de son décès. Ce jour-là sera appelé « D-Day » (« Jour-J ») et tous ceux qui suivront dans ce protocole seront désignés par les termes « D-Day +1 » , « D-Day +2 » et ainsi de suite.
Une fois la cheffe de l’exécutif informée, le « Foreign Office » (le ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth) en fera de même pour tous les pays dont Elizabeth II est la cheffe d’État ainsi qu’à la quarantaine d’autres pays du Commonwealth. Une fois le reste du gouvernement informé, l’ensemble des drapeaux de Whitehall seront baissés.
Contrairement à ce qui est parfois admis, ce n’est pas la BBC qui annoncera le décès d’Elizabeth II, mais la Press Association, une agence de presse, qui diffusera une alerte auprès des médias du monde entier. Une annonce officielle sera ensuite affichée devant les portes du palais royal.
À partir de ce moment-là, toutes les affaires politiques s’arrêteront et il reviendra au chef de gouvernement de prendre la parole en premier lieu. Une minute de silence sera respectée et l’organisation des funérailles sera précisée. Dans la foulée sera lancée l’opération « Spring Tide » qui concerne, elle, la succession et l’annonce du nouveau roi. C’est d’ailleurs Charles qui, le jour de l’annonce, donnera ensuite un discours à la radio. Il faudra encore attendre quelques mois avant que ce dernier soit officiellement couronné.
De nombreux rassemblements avant les funérailles
Les obsèques de la reine n’auront lieu que 10 jours après l’annonce de son décès, une durée pendant laquelle le Parlement sera également suspendu.
La dépouille de la monarque sera rapatriée à Londres, si c’est depuis l’Écosse cela entre dans le cadre de « l’opération licorne » qui se fera en train. Outre un entretien prévu entre Liz Truss et le Prince Charles, ce dernier s’embarquera ensuite pour une tournée de deuil dans le Royaume-Uni. Il passera entre autres par le Pays de Galles et l’Irlande du Nord.
Au D-Day+5, la dépouille d’Elizabeth II sera transférée de Buckingham à Westminster, un processus (l’opération Lion) qui sera suivi d’une première cérémonie. Le sixième jour aura lieu une première répétition de la procession funéraire. Peu après, les Britanniques pourront venir rendre un dernier hommage à leur reine devant son cercueil. Des moments spécifiques seront dédiés à certaines personnalités.
Ce n’est donc qu’au 10e jour que les funérailles de la reine auront lieu à l’Abbaye de Westminster, un jour qui sera férié au Royaume-Uni et qui sera marqué par 2 minutes de silences à la mi-journée. La défunte reposera ensuite aux côtés de son père, à la chapelle du château de Windsor.
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