« Le Comte » de Pablo Larrain : les crocs de Pinochet

Le Général Pinochet n’est pas mort. Il s’est retiré sur une île cachée du Chili, où il vit avec sa femme et son majordome depuis son décès « officiel ». Ce que le grand public ne sait pas non plus c’est que ce même dictateur est en réalité un vampire âgé de 250 ans, né Claude Pinoche en France juste avant la Révolution. Et depuis, l’homme s’est nourri du sang des autres, notamment celui des Chiliens où il s’est installé après de multiples péripéties au lendemain de la seconde guerre mondiale. Après des biopics controversés de Jackie Kennedy (« Jackie ») ou de Lady Di (« Spencer »), Pablo Larrain se repenche enfin sur son pays.

Un objet de cinéma fascinant

Tourné presque intégralement en noir et blanc, «El Conde» se prend d’abord pour un film de vampire ultra violent, où les personnages arrachent les cœurs de leurs victimes pour se nourrir. Puis vire à la farce malaisante : Larrain et son scénariste Guillermo Calderon ont eu envie de faire exorciser Pinochet -incarné par Jaime Vadell- par une nonne pure et fervente, qui finira par tomber du côté obscur, mais ont aussi imaginé une paternité totalement gênante au tyran…

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Néanmoins la jeune femme en chasuble blanche immaculée arrive à faire avouer au vieux dictateur ses crimes de guerre. Elle, qui, commanditée par ses cinq enfants véreux, retrouve le trésor caché, l’argent volé, les comptes offshore, pour mieux mettre au jour un scandale d’état. Pablo Larrai...


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