EDITO. Les indispensables de Sciences et Avenir : météo et climat, le temps qu'il fera demain
"Les deux visages du ciel", c'est l'édito de Florence Leroy pour le nouveau numéro des "Indispensables" de Sciences et Avenir - La Recherche, titré "Météo et climat, le temps qu'il fera demain". Il est disponible partout.
Pile, il y a Zeus brandissant son foudre, animant les cieux de colères homériques s’écoulant en tempêtes et déluges ; mais aussi les poètes chantant les infinis sortilèges du ciel. Face, l’une des sciences les plus incroyablement complexes – et par là même excitante : de la chimie, de la physique, des mathématiques appliquées à ce qu’il y a de plus éphémère, la myriade de phénomènes qui chaque seconde affectent l’atmosphère. Entre ces deux extrêmes, nous sommes là, nous qui contemplons les nuages filant dans le grand bleu, exigeons de savoir si le prochain week-end sera ensoleillé, et prétendons contrôler avec nos applis le temps quotidien. À mi-chemin entre mystère et science.
Les efforts constants des météorologues pour allonger leurs prévisions de quelques jours
À la suite de René Descartes qui a, en quelque sorte, inauguré la science moderne en rédigeant sur les Météores un traité mathématisant les manifestations célestes – rien de moins ! –, Sciences et Avenir a voulu expliquer clairement les phénomènes physiques qui régissent le temps qu’il fait : le pas de deux des anticyclones et des dépressions, le rôle du vent, de l’humidité et de la pression dans la formation des nuages, les équations de la physique qui permettent de construire les modèles indispensables au calcul du temps qu’il fera.
Nous avons suivi les météorologues dans leurs efforts constants pour allonger de quelques jours leurs prévisions, en nourrissant quotidiennement leurs supercalculateurs de millions de paramètres. Pas de météo sans prévisionnistes, malgré la suprématie qu’entend prendre l’intelligence artificielle ! Si celle-ci peut fournir une aide bienvenue, jamais elle ne pourra se substituer à ces spécialistes de l’incertitude, seuls capables d’anticiper toutes les implications de leur travail.
"Renforcer les systèmes d’alerte est notre première mission", dit Celeste Saulo
Car s’il est un domaine du chaos, c’est bien celui des phénomènes météo, rendu plus imprévisible encore par notre act[...]
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