Eddy Mitchell : « Mick Jagger chante pas terrible »

Schmoll dans les salons des Jardins du Faubourg, à Paris, en octobre 2021. - Credit:Eric Garault / Pasco&co
Schmoll dans les salons des Jardins du Faubourg, à Paris, en octobre 2021. - Credit:Eric Garault / Pasco&co

Une gargote sympathique du 16e arrondissement, à Paris. Eddy Mitchell est là, coiffure (de rockeur) impeccable, regard amusé, parfois goguenard, surtout relax. Tartare frites, vin rouge, et pas du bio ou du naturel – « j'aime pas ça » –, la conversation s'aventure sur la musique, évidemment. Mitchell sort un livre aussi agréable qu'un vieux canapé confortable, il dévoile sa discothèque idéale, les albums qu'il écoute et réécoute, ceux qui ont fait vibrer sa carapace. On se doutait que cet homme, né pendant la guerre, rendrait gloire à ses héros d'adolescence, les caïds des années 1950, mais l'ouvrage est plus subtil qu'une déclaration d'amour au rock'n'roll, à l'image des chansons de Schmoll d'ailleurs. Ode au génie Little Richard, joie de faire revivre les oubliés merveilleux Jackie Wilson et Timi Yuro, « c'est formidable ». L'érudit du vinyle préfère le pianiste en feu Jerry Lee Lewis au tendre Elvis Presley : « Après son service militaire, les albums sont dramatiques, les films sont mauvais, c'est Luis Mariano. Alors que Jerry Lee Lewis reste fou. » Lewis qui avait épousé sa cousine de 13 ans, un scandale en son temps, ce qui fait penser Mitchell à son bassiste américain : « Wayne Moss s'était marié avec sa gonzesse à 14 ans, ils avaient le même âge. Les parents n'avaient pas de pognon, ils se débarrassaient de leurs enfants pour éviter de les entretenir. C'était courant dans le Sud. »

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