Eczéma : ces bactéries seraient particulièrement abondantes chez les patients atteints

Des chercheurs ont mis en évidence l’importante prolifération de Staphylococcus epidermis, une bactérie cutanée, chez les patients atteints d’eczéma. Celle-ci pourrait produire les molécules inflammatoires découvertes sur leur peau, selon l’étude qui n’a pas encore bénéficié d’une relecture par des pairs.

A la surface de la peau, abondent des milliers des bactéries, virus et parasites. Ce microcosme évolue en parallèle de la flore intestinale, peuplée tout à fait différemment. On parle de microbiome cutané. Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie s’est intéressée à ces populations bactériennes chez les personnes atteintes d’eczéma. L’analyse des prélèvements cutanés a révélé une prolifération inhabituelle d’une bactérie en particulier : Staphylococcus epidermis. Ils ont également mis en évidence des molécules potentiellement irritantes. Leurs résultats ont été publiés dans la revue bioRxiv.

L’eczéma touche plus de 2,5 millions de personnes en France. Il se caractérise par une peau sèche et craquelée, et l’apparition de plaques rouges. Les causes potentielles de cette réaction cutanée sont nombreuses et les éléments déclencheurs varient selon les personnes : allergies alimentaires, froid, savon… Des chercheurs se sont penchés sur le rôle du microbiome cutané dans cette maladie de peau.

Un microbiome déséquilibré

Soixante personnes ont été enrôlées dans l’étude, dont la moitié souffrait d’eczéma atopique. En comparant les prélèvements cutanés des deux groupes, les chercheurs se sont rendu compte que leur composition était différente. D’une part, le microbiome des patients atteints d’eczéma s’est révélé moins diversifié que celui des personnes non atteintes. D’autre part, les biologistes ont identifié des quantités importantes de certaines bactéries : Staphylococcus aureus et Staphylococcus epidermidis. Celles-ci sont courantes et représentent l’essentiel du microbiome de l’être humain et de celui des autres animaux. La plupart du temps, elles sont inoffensives, mais peuvent parfois être à l’origine de rougeurs et d’un gonflement de la peau.

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Des molécules irritantes

L’équipe de Paulo Gomes a alors analysé le métabolome des participants : il s’agit de l’ensemble des molécules présentes dans un échantillon, de p[...]

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