Easyjet va rembourser l’intégralité du fauteuil dégradé de la joueuse de handi-basket Julie Marchand

Une bonne nouvelle après l’abattement. Selon Ouest-France, la compagnie aérienne low-cost Easyjet a accepté de rembourser l’intégralité du prix du fauteuil de la joueuse de l’équipe de France de basket fauteuil, Julie Marchand. Le 11 février dernier alors qu’elle se rendait à Toulouse pour participer à un stage de préparation au tournoi de qualification paralympique, elle avait retrouvé son fauteuil fortement endommagé et inutilisable lors de l'atterrissage à Blagnac. Un énorme coup dur à moins de six mois des Jeux paralympiques (28 août-8 septembre).

Elle devrait obtenir son nouveau fauteuil avant les Jeux... si les Bleues se qualifient

La compagnie s’était d’abord engagée à la dédommager à hauteur de 1.600 euros, loin de la valeur du fauteuil sur mesure estimée entre 9.000 et 10.000 euros. La joueuse de Saint-Herblain (Loire-Atlantique) avait alors lancé un appel aux dons pour assumer l’achat et la confection d’un nouvel outil. Finalement, Easyjet s’est engagé à rembourser l’intégralité des frais. "Nous avons pris contact avec Mme Marchand pour nous excuser de ce désagrément et lui avons proposé de rembourser l’intégralité des dégâts causés à son fauteuil roulant", indique la compagnie britannique à Ouest-France.

L’athlète normande a accepté la proposition. Elle a, par la suite, contacté ses généreux donateurs pour leur demander s’ils souhaitaient maintenir leur don, ce que la majorité aurait décidé de faire. Si les choses évoluent favorablement, la course contre la montre n’est pas terminée pour Julie Marchand actuellement contrainte de s’asseoir dans l’ancien modèle de son fauteuil, qui ne correspond plus à ses capacités. "Il y a une différence énorme, j'ai l'impression de ne pas avancer sur le terrain", confie-t-elle à BFMTV. "J'avais fait d'énormes progrès grâce à ce fauteuil. Tout ça est conditionné par les petites soudures à droite/à gauche, les petits réglages, le centimètre qui va bien à tel endroit."

"On ne peut pas évoluer dans un fauteuil qui n'est pas fait pour soi", abonde Frédéric Guyot, sélectionneur de l'équipe de France de basket fauteuil. "C'est comme si je vous demandais de courir le 100m en talons aguilles. Ça peut remettre en question son temps de jeu au sein du groupe." Fâcheux pour la joueuse qui ne devrait pas bénéficier de son nouveau fauteuil pour le tournoi de qualification olympique au Japon en avril en raison des délais de fabrication, surtout en année olympique. Si tout se passe bien pour les Bleues (c’est-à-dire une qualification), elle devrait normalement le recevoir à temps pour les Jeux paralympiques de cet été.

Article original publié sur RMC Sport