Pour le droit de manifester, manifestons-nous !

Rassemblements violemment réprimés, déclarations durement sanctionnées, militants emprisonnés, torturés, parfois même exécutés… En Iran et en Russie, au Maroc comme à Hong Kong, partout le droit de manifester – et les libertés d’opinion et d’expression qui lui sont liées – se trouve en butte à des restrictions et à des empêchements autoritaires. Cette année encore, Courrier international s’associe à Amnesty International et à sa campagne “10 jours pour signer”. Elle met en lumière des cas emblématiques dans dix pays, où des personnes qui ont exercé leur droit de manifester en ont payé le prix politique, social et humain.

Courrier international a choisi de faire un zoom sur sept de ces histoires, vues à travers le regard de la presse étrangère.

Russie

Sacha Skotchilenko, une artiste de 32 ans de Saint-Pétersbourg, risque jusqu’à dix ans de prison pour avoir collé des étiquettes contre la guerre à la place des prix dans un supermarché. Elle est tombée, comme près de 200 autres opposants russes, sous le coup de la nouvelle législation réprimant les “fausses informations” sur l’armée.

Maroc

En 2016, la révolte du Rif faisait tanguer le pouvoir marocain. Nasser Zefzafi est devenu le symbole de ces revendications sociales et politiques. Pour Minority Africa, son père revient sur ce mouvement de protestation qui a mené son fils en prison.

Hong Kong

Deux condamnations à de la prison ferme, c’est le prix que paie Chow Hang-tung, avocate de 37 ans et ancienne vice-présidente de l’Alliance de Hong Kong en soutien aux mouvements démocratiques patriotiques de Chine, pour défendre les valeurs démocratiques.

Iran

Condamné à cinquante-quatre ans de prison pour un homicide présumé, Vahid Afkari, le frère du célèbre lutteur iranien Navid Afkari – exécuté par les autorités iraniennes en 2020 –, serait menacé de mort à l’intérieur de sa cellule d’isolement. Son cas illustre les dérives d’une justice locale aux mains du pouvoir politique.

Cuba

Le performeur Luis Manuel Otero Alcántara, membre du Mouvement San Isidro contre la censure, est emprisonné depuis le 11 juillet 2021, jour de grandes manifestations contre le gouvernement cubain auxquelles il comptait participer. De sa cellule, il continue de clamer son espoir de liberté, rapportait ce site cubain en mai.

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