Yahoo Actualités Drapeau palestinien à l'Assemblée: Bruno Retailleau accuse LFI d'être "la honte de la République"
Chef de file des sénateurs Les Républicains, Bruno Retailleau n'était pas présent lors du tumulte qui a eu lieu à l'Assemblée nationale mardi 28 mai, après que l'insoumis Sébastien Delogu a brandi un drapeau palestinien.
Mais ses collègues députés de droite, qui ont dénoncé cet acte, ne trouveront rien à redire aux tacles que l'élu de Vendée adresse à La France insoumise au micro de BFMTV-RMC ce mercredi.
"Définitivement, LFI, c'est la honte de la République", cogne-t-il. "Ils sont en train d'hystériser le débat public, ils déconsidèrent nos institutions. Ils défilent d’ailleurs en inversant les valeurs pour dire que la police tue, ce qui est faux puisque la police nous protège."
"Instrumentalisation"
Le sénateur accuse également les insoumis de "clientélisme", évoquant une "drague du vote musulman". "Derrière ces manifestations avec le drapeau palestinien, c’est une instrumentalisation aussi de la cause palestinienne pour eux-mêmes, pour leur petit profit électoraliste", dit-il.
La veille, Sébastien Delogu s'est vu sanctionner d'une exclusion de 15 jours de l'Assemblée nationale après son geste. Ce proche de Jean-Luc Mélenchon sera également privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois. Cette sanction a été approuvée par un vote "assis levé" dans l'hémicycle, la majorité, la droite et l'extrême droite votant pour, et la gauche se prononçant largement contre.
Plus tard dans la journée, un deuxième rassemblement a eu lieu à Paris, après un autre la veille, pour protester contre les bombardements israéliens sur Rafah, dans la bande de Gaza.
Jusqu'à 4.500 personnes se sont massées place de la République au plus fort de la soirée, selon le comptage de la préfecture de la police. Une foule de 10.000 personnes avait été recensée lundi. Des insoumis, qui ont fait de la situation à Gaza l'axe principale de leur campagne pour les élections européennes, étaient présents lors de ces événements.
