Drame. Au Niger, la colère après la mort de vingt enfants dans l’incendie d’une école

C’est l’incendie de trop au Niger. À Niamey, vingt enfants sont morts dans leurs salles de classe mardi 13 avril. Le feu, dont l’origine n’est pas connue, s’est propagé sur les toits en paille de l’école. Dans cet éditorial, Wakat Séra s’insurge contre le fatalisme des dirigeants et le manque de moyens accordés au système éducatif.

Le Niger encore endeuillé. Cette fois-ci, les terroristes et autres bandits de grand chemin qui écument le Sahel, du Tchad au Burkina Faso, en passant par le Mali, et le Niger, n’y sont pour rien. La vingtaine d’enfants qui avaient rendez-vous avec la mort, ce mardi 13 avril, a été victime d’un violent feu qui a ravagé vingt-cinq salles de classe en paillote. Le bilan macabre est très lourd, la douleur indicible, et les parents et enseignants étaient inconsolables, face à cet incendie.

Les soldats du feu n’ont pu constater que des tables et bancs décharnés, dont seules les carcasses métalliques ont pu résister à la férocité des flammes. Classes en matériaux précaires et inflammables à souhait, ruelle marchande très encombrée et sans clôtures : tous les ingrédients étaient réunis. Malheureusement, il n’y avait rien d’artificiel, d’innocents enfants ayant été pris au piège de la bêtise humaine, en pleine capitale nigérienne.

Pas de fatalité

Oui, cet incendie est peut-être un accident, mais, en attendant que les investigations situent les responsabilités, il faut déplorer ces mêmes causes qui produisent toujours les mêmes effets, que ce soit au Niger, au Bénin, au Burkina Faso, au Mali, ou en Côte d’Ivoire. Pour ne citer que ces pays, des marchés entiers et autres infrastructures brûlent, presqu’au quotidien, souvent avec des morts, et toujours beaucoup de dégâts matériels, à la clé. Tout le monde voit venir le drame, mais pour une raison ou une autre, et, dans la plupart des cas, par pure négligence, personne n’agit par anticipation.

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