Dans le Doubs, Lip rejoue la montre

La marque d’horlogerie, qui s’est réinstallée dans son berceau historique en 2015, vient de lancer un modèle inédit, le premier depuis des décennies. En 1973, le combat social des salariés de l’usine franc-comtoise avait électrisé la France et «Libé».

«Je n’imaginais pas que Lip puisse revenir dans la région», glisse Patricia Marchiset en souriant. Courbée sur son poste de travail, cette horlogère de 59 ans assemble avec dextérité de minuscules pièces de montres Lip, grossies à la loupe. Après vingt-cinq ans d’absence, la célèbre marque est de retour en Bourgogne-Franche-Comté, via une licence d’exploitation accordée en 2015 à la Société des montres bisontines (SMB), implantée à Châtillon-le-Duc, à une dizaine de kilomètres de Besançon (Doubs).

«Je suis née à Besançon, déroule la frêle horlogère. L’histoire de Lip est intimement liée à cette ville. Je me souviens encore du conflit dans les années 70, des camions de CRS partout et des gens qui ne parlaient que de cela. Forcément, ce retour de la marque ici, c’est un peu comme un dû.» Et pour Patricia Marchiset, l’occasion de réaliser «un rêve» : «Je travaillais chez Alstom, mais j’ai été licenciée. Alors, à plus de 50 ans, je me suis formée. C’est très valorisant.»

Dans l’atelier ensoleillé, beaucoup, comme elle, expriment une fierté qui frôle parfois le chauvinisme. Qu’importe l’embauche à 7 heures du matin. Ici, tous ceux qui arborent les blouses floquées des trois lettres iconiques ont en tête le passé de cette maison, souvent entrelacé aux histoires familiales. Car la boîte, fondée en 1867, a employé jusqu’à 1 500 personnes à Besançon, ville qui fut la capitale de l’horlogerie française. «Ma mère a longtemps travaillé dans l’ancienne usine, elle m’a souvent parlé du conflit», raconte ainsi Katia Kemper. Alors, pour cette ouvrière de 36 ans, «travailler ici est normal, presque logique». Baptiste Chapuiset, 25 ans, a quant à lui été embauché l’année dernière, après cinq mois de chômage : «Il n’était pas question pour (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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