« Dolmen » : coquillages, crabes et décolleté

Ingrid Chauvin, héroïne bretonne, mène l'enquête entre dolmens et menhirs.  - Credit:CAUVIN JULIEN/TF1/SIPA / TF1 / CAUVIN JULIEN/TF1/SIPA
Ingrid Chauvin, héroïne bretonne, mène l'enquête entre dolmens et menhirs. - Credit:CAUVIN JULIEN/TF1/SIPA / TF1 / CAUVIN JULIEN/TF1/SIPA

« À voir le mal, on attire le mal. » Cette réplique prononcée par Martine Sarcey dans le premier épisode de Dolmen va servir de fil rouge à la saga d'été de TF1, toute en prophéties et légendes macabres. On est en 2005 (ou - 5 avant le « Bretonne » de Nolwenn Leroy). TF1 envoie Marie (Ingrid Chauvin) se frotter aux traditions celtiques sur la petite île fictive de Ty-Kern, où elle doit convoler en justes noces avec Christian (Xavier Deluc), entourée des siens. Mais dès son arrivée, sur fond de « Tri Martolod » beuglé dans un bar du coin, les événements tragiques se multiplient, plongeant Marie, accessoirement lieutenant de police, dans un flot de doutes sur le sens de la vie, la crédibilité des superstitions et la recette du far breton. Non. Pour le far breton, on plaisante.

À l'époque, TF1 se vante, via son patron de la fiction, Takis Candilis, de proposer un feuilleton « jamais vu », toute fière d'avoir notamment ajouté une dose de mystère à un genre gentiment moqué. À vrai dire, à part une petite touche de surnaturel – oui, dans Dolmen, les menhirs pleurent du sang en pleine journée et les fantômes de moines sans tête rôdent entre les pierres dressées (on aura in fine une explication) –, cette saga ne sort pas vraiment des sentiers archi-battus de la romance estivale : une jeune héroïne en détresse, des secrets familiaux en veux-tu en voilà, une averse de morts violentes et, évidemment, une idylle amoureuse entre deux êtres que tout oppose, dont nul n'au [...] Lire la suite