Disparition de Justine Vayrac: la procureure révèle la découverte du "sac à main calciné" de la jeune femme

Disparition de Justine Vayrac: la procureure révèle la découverte du "sac à main calciné" de la jeune femme

On est sans nouvelle de Justine Vayrac depuis la nuit de samedi à dimanche. La jeune femme de 20 ans, qui passait la soirée en boîte de nuit à Brive-la-Gaillarde avec quelques amis, a disparu après avoir ressenti le besoin de prendre l'air sur les coups de 3h du matin.

Un homme qui se trouvait alors aux côtés de cette mère d'un enfant de 2 ans, et dit l'avoir déposée à un point de rendez-vous a été placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet pour enlèvement et séquestration. L'individu a tenté de fuir à l'arrivée des forces de l'ordre. Des recherches ont de surcroît été menées ce mercredi autour de l'exploitation agricole qu'il habite dans la commune voisine de Beynat.

La procureure de Brive-la-Gaillarde, Émilie Abrantes, a pris la parole face à la presse en fin d'après-midi pour faire un point sur l'enquête. Elle a notamment révélé la découverte du sac à main calciné de Justine près de la maison du suspect, et la prolongation de la garde à vue de ce dernier.

Les découvertes des perquisitions

Elle a d'abord confirmé les informations ayant filtré sur la nature des recherches: "Des perquisitions ont été menées à son domicile (du gardé à vue, NDLR) ainsi que dans son véhicule". "Des opérations de police technique et scientifique ont été menées", a-t-elle ajouté, notant que ces interventions avaient établi la "présence de traces de sang dans son domicile - dans sa chambre - mais aussi dans son véhicule, au niveau du pommeau du levier de vitesse". "Des analyses ADN sont en cours pour établir le profil génétique correspondant à ces traces", a-t-elle déclaré.

C'est alors que la procureure de la République a dévoilé que le sac à main de Justine avait été "découvert, calciné, à proximité du domicile" du suspect, "à l’extérieur".

D'importants moyens mobilisés

La justice met en œuvre des moyens importants pour faire la lumière sur l'affaire. Ainsi, la magistrate a rappelé que dès lundi soir, des équipes cynophiles avaient été déployées sur le terrain, que les abords de la résidence du suspect avait été survolés par un hélicoptère et que ceux-ci avaient fait l'objet d'une battue ce mercredi après-midi. Un ratissage conduit par "80 policiers".

"En raison de la présence de plusieurs plants d’eau à proximité immédiate du domicile plusieurs équipes de plongeurs ont été mobilisées", a souligné Émilie Abrantes, relevant qu'un hélicoptère muni d'une caméra thermique avait encore étoffé le dispositif.

Vers l'ouverture d'une information judiciaire

Traces de sang jusque dans la chambre du gardé à vue, un sac à main brûlé... autant d'éléments cruciaux qui entraînent déjà de premières conséquences pour la suite de l'enquête. "La garde à vue a été prolongée de 24h (jusqu'à jeudi matin donc, NDLR), les auditions de nombreux témoins se poursuivent", a en effet posé la procureure de la République, avançant: "Nous nous orientons vers l’ouverture d’une information judiciaire devant un magistrat du pôle judiciaire de Limoges."

Elle a, en revanche, tenu à couper court à deux rumeurs ayant prospéré en marge de l'enquête. "Le placement en garde à vue d’une seconde personne n’est absolument pas confirmé", a-t-elle d'abord fait observer, avant de déclarer que, contrairement à un second bruit, "le téléphone de Justine n'a pas été retrouvé dans la chambre" de l'individu interpellé.

Article original publié sur BFMTV.com