Disparition de Delphine Jubillar : une reconstitution en présence de Cédric Jubillar organisée ce mardi

A photograph shows the house of Delphine Jubillar (photograph), one year after the disappearance of the nurse, in Cagnac-les-mines, southern France, on December 19, 2021. - The latest development in the investigation, which is

JUSTICE - Une étape cruciale de l’enquête judiciaire avant la fin de l’instruction. Deux ans après les faits, une reconstitution de la nuit de la disparition de Delphine Jubillar est organisée ce mardi 13 décembre à Cagnac-les-Mines (Tarn). Cédric, son mari, mis en examen et placé en détention provisoire en juin 2021 pour homicide conjugal, y participera.

L’opération, diligentée par les magistrates instructrices, doit permettre de revenir sur le déroulé précis de la soirée « sur la base des déclarations du mis en examen ou des constatations de la police scientifique et des témoignages s’il y en a », détaille Samuel Vuelta-Simon, procureur de la République de Toulouse.

Les différentes parties sont conviées par la justice à 20h dans la maison du couple, près d’Albi, figée depuis décembre 2020. Malgré d’importantes campagnes de recherches menées depuis deux ans et à l’approche de la fin de l’instruction, son corps et son portable restent introuvables.

Disparition en pleine nuit

Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, en plein couvre-feu, l’infirmière de 33 ans, mère de deux enfants, avait disparu en laissant derrière elle ses papiers, lunettes et clés. Le mari, Cédric Jubillar, dont Delphine souhaitait se séparer, clame son innocence depuis le début de l’affaire. Selon le peintre-plaquiste, sa femme serait sortie de la maison vers 23h pour promener leurs deux chiens, vêtue d’une doudoune blanche et avec son téléphone portable. Vers 4h, il dit avoir été réveillé par les pleurs de leur fille, puis avoir constaté l’absence de Delphine, avant d’alerter les gendarmes.

Lors de sa mise en examen, en juin 2021, l’ex-procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzéari, fait état d’un « contexte de séparation très conflictuel », de « comportements agressifs » du suspect et d’un faisceau d’indices graves, parmi lesquels des éléments de téléphonie et deux témoignages.

Deux voisines ont en effet déclaré aux gendarmes avoir entendu des cris stridents de femme vers 23h le 15 décembre et le fils du couple, âgé alors de 6 ans, parle d’une dispute entre ses parents. Ce que Cédric Jubillar nie.

Pas de preuve irréfutable

Toutefois, faute de corps, d’aveux ou de preuve irréfutable impliquant Cédric Jubillar, une source proche de l’enquête préfère parler d’une « mise en situation » plutôt que d’une « reconstitution ». Cette dernière était demandée par les avocats de la défense. « J’attends qu’on nous donne le scénario de l’accusation », explique Me Jean-Baptiste Alary, l’un de ses avocats de Cédric Jubillar. « Il faut qu’on puisse se défendre de faits précis. »

Une centaine de gendarmes seront déployés pour sécuriser les lieux et éviter l’attroupement de journalistes et de badauds.

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