Discorde. Un euro croate à l’effigie de Nikola Tesla ? Hors de question pour la Serbie

Pour rejoindre la monnaie européenne en 2023, la Croatie veut frapper des pièces représentant Nikola Tesla. Le scientifique à l’origine du courant alternatif est né dans ce pays, de parents serbes, et la Banque centrale serbe dénonce une “appropriation culturelle”.

Nikola Tesla, pourtant mort depuis soixante-dix-huit ans, continue d’empoisonner les relations entre la Croatie et la Serbie. Cet été, raconte le Wall Street Journal, la Banque centrale serbe se lance dans la bagarre en tentant “d’empêcher Nikola Tesla d’apparaître sur les pièces de monnaie croates”.

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L’excentrique Serbe a grandi “dans une partie de l’empire autrichien qui se trouve dans l’actuelle Croatie”, avant d’émigrer en 1884, à l’âge de 28 ans, aux États-Unis, où “il a découvert comment faire fonctionner le courant alternatif à grande échelle, électrifiant ainsi le monde”. L’héritage de l’ingénieur pionnier, “dont les véhicules Tesla portent le nom”, est disputé par les deux pays “depuis des années”.

En juillet, à l’issue d’un sondage réalisé par la Banque centrale du pays, les Croates ont choisi Nikola Tesla pour figurer sur les “nouvelles pièces en euro du pays”, lorsque la Croatie rejoindra la monnaie commune en 2023.

La pièce Tesla croate pourrait ainsi se retrouver dans la poche de 340 millions d’Européens.”

La gouverneure de la Banque nationale de Serbie, Jorgovanka Tabaković, a promis de “faire le nécessaire” auprès de la Commission européenne, Tesla étant déjà présent sur le billet de 100 dinars serbes. Le projet croate “constituerait une appropriation du patrimoine culturel et scientifique du peuple serbe”, assure-t-elle.

Le poids de tensions historiques

Les batailles de paternité historique sont légion,

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