Didier Tabary, le succès dans la peau

Avec Kresk, son groupe de cosmétiques, l’homme d’affaires breton exporte ses produits haut de gamme et écoresponsables dans 60 pays.

Tout ce qu’il touche se transforme en trésor. Ce quinqua au regard bleu des mers de Bretagne, originaire de Paimpol, sait comme personne ennoblir un produit. Qu’il s’agisse de shampooing, d’eau de Cologne ou de crème anti-acné, il repense tout, à commencer par le packaging. « Je trouve que le beau se vend mieux », résume ce diplômé d’école de commerce. Son savoir-faire, il l’a acquis dans la maison Chanel, en dirigeant les marchés latino-américains, coréen et italien du maquillage Bourjois (ex-propriété de Chanel).

Comment fait-on pour apporter ce je-ne-sais-quoi de luxe à une petite marque standard ? On repense chaque détail, de la typographie des emballages aux photos de pub et au ciblage clientèle. « Par exemple, pour Lazartigue, on a mis six mois à élaborer la charte graphique. » Un bon exemple. Cette marque des années 1960, fondée par Jean-François Lazartigue, vieillissait avec son fondateur qui voulait prendre sa retraite. Aujourd’hui, c’est le top du label écoresponsable, végan, emballages en plastique recyclé et recyclable. « On a transformé toutes les formules chimiques. » Et ils vont sortir un shampooing solide, très à la mode.

Quand Didier Tabary a quitté Chanel, c’était pour se lancer seul. Adossé à un fonds d’investissement, il rachète les laboratoires de produits injectables médicaux Filorga et élargit la palette au grand public tout en gardant la caution « scientifique ». Résultat : une gamme de crèmes et de sérums habillée de noir, qui revendique une diminution de la profondeur des rides mesurée et prouvée par des études indépendantes. En dix ans, Tabary multiplie le chiffre d’affaires et les profits, revend à Colgate mais garde FillMed, les acides hyaluroniques vendus aux médecins esthétiques, un(...)


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