Quand Didier Ier, roi des canulars, s’incrustait au sacre de Bokassa

Didier Piganeau, alias Didier Ier, roi de Basoche.  - Credit:Didier Piganeau
Didier Piganeau, alias Didier Ier, roi de Basoche. - Credit:Didier Piganeau

Bokassa Ier, empereur autoproclamé de la Centrafrique, voit grand pour son couronnement le 4 décembre 1977. Se rêvant Napoléon, le dictateur n'imagine pas la cérémonie sans la présence du pape. Mais ce jour-là, Paul VI a piscine, tout comme l'empereur Hirohito du Japon ou le chah d'Iran Mohammad Reza Pahlavi.

Pour se consoler, Jean-Bedel Bokassa peut heureusement compter sur un souverain, certes moins prestigieux, mais sans aucun doute bien plus drôle : Didier Ier, roi de Basoche. Initialement, Didier Piganeau, de son vrai nom, n'est pas invité. Il réclame donc lui-même son carton d'invitation. « On a frôlé l'incident diplomatique », ironise-t-il quarante-sept ans après.

Le royaume de Basoche et sa quinzaine de sujets

Le royaume de Basoche ne vous dit rien ? C'est normal, puisqu'il s'agit d'un petit groupe d'étudiants en droit de la fac de Poitiers qui, pour la blague, perpétue une tradition tournée autour de la boisson et de la camaraderie. Sa devise ? « Boire, bite et bien. » La quinzaine d'étudiants se retrouve au bar pour fomenter des gags et des canulars.

À LIRE AUSSI La liste de courses de Bokassa à la FranceAvant d'être dissoute pendant la Révolution, cette corporation d'étudiants en droit était, sous l'ancien régime, régulièrement invitée aux couronnements des rois de France. « Dans les années 1960, il y a un étudiant en droit à Poitiers qui trouvait ça marrant de reconstituer une basoche [ensemble des clercs des cours de justice qui étaient constitués [...] Lire la suite