DGSE : avec la nomination d’un préfet, la fin des ambassadeurs espions

Le nouveau patron de la DGSE, Nicolas Lerner, à l'Élysée, le 6 décembre 2023.   - Credit:Raphaël Lafargue/Abaca
Le nouveau patron de la DGSE, Nicolas Lerner, à l'Élysée, le 6 décembre 2023. - Credit:Raphaël Lafargue/Abaca

Pour sa seconde et probablement dernière intervention à la tête des deux plus grands services de renseignements français, le président de la République Emmanuel Macron a procédé à un jeu de chaises musicales au conseil des ministres mercredi 20 décembre. Le patron du service de contre-espionnage et de la lutte antiterroriste – la direction générale du renseignement intérieur (DGSI) –, le préfet Nicolas Lerner, fait ses cartons pour le boulevard Mortier (Paris, 20e), siège de la maison d'en face, la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Nicolas Lerner sera resté en poste cinquante et un mois, gage de la confiance accordée.

Du côté de la DGSI, la surprise ne vient pas du départ de cet énarque de la promotion d'Emmanuel Macron, nommé à ce poste en octobre 2018, mais bien de sa remplaçante. Il s'agit de Céline Berthon, jusqu'alors numéro deux de la DGPN (direction générale de la police nationale). C'est la première fois, dans l'histoire du contre-espionnage français, qu'une femme occupe cette fonction. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a salué cette nomination d'une « policière à la carrière remarquable qui aura à diriger une des administrations les plus sensibles de notre pays ».

Cécité en Afrique subsaharienne

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