Deux putois d’amérique, un des mammifères les plus menacés du monde sont nés, et ce sont des clones

Roshan Patel/Institut Smithsonian de biologie de la conservation / Centre national de conservation du furet à pieds noirs de l’USFWS
Roshan Patel/Institut Smithsonian de biologie de la conservation / Centre national de conservation du furet à pieds noirs de l’USFWS

ANIMAUX - Le clonage au secours de cette espèce. Le putois à pieds noirs (ou putois d’Amérique) est l’une des espèces de mammifères les plus menacées du monde. En 2020, les scientifiques ont réussi la prouesse de créer un clone de cet animal, Elisabeth Ann. Et, ils viennent de remettre ça.

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Le 17 avril dernier, le service de la faune et de la pêche des États-Unis (USFWS) ainsi que l’entreprise Revive and Restore a annoncé la « naissance » de deux nouveaux putois à pieds noirs : Antonia et Noreen. Comme pour leur grande sœur Elizabeth Ann, ces clones ont été créés à partir de cellules congelées d’un autre putois décédé, Willow.

Les deux putois fraîchement clonés ne vivent pas ensemble. Noreen est née au Centre National de conservation des putois à pieds noirs, tandis qu’Antonia réside au Zoo National et Institut de conservation et biologie du Smithsonian en Virginie. Ils sont en bonne santé et poursuivent leur développement comme n’importe quels jeunes putois.

Manque de diversité et consanguinité

Ces animaux ont été mis au monde avec comme objectif de donner un coup de pouce à l’espèce. Cette dernière a frôlé l’extinction durant la deuxième moitié du XXe siècle, avec seulement 18 individus sauvages en 1986. Suite à d’importants efforts de conservation et des programmes de réintroduction dans la nature, on compte aujourd’hui entre 400 et 500 putois à pieds noirs en Amérique du Nord (essentiellement aux États-Unis).

L’objectif de cette démarche de clonage est simple : développer le patrimoine génétique de l’espèce. Car l’espèce, en raison de son petit nombre d’individus, fait face à un manque de diversité génétique pour permettre une reproduction saine. L’ensemble des putois à pieds noirs sauvages sont la descendance de sept individus, avec à la clef des problèmes de consanguinité et de nombreuses complications comme un risque accru de contracter certaines maladies. Dans le cas du putois, il s’agit entre autres de la peste sylvatique et du virus de la maladie de Carré.

C’est là qu’interviennent Elizabeth Ann, Antonia et Noreen. Leur patrimoine génétique est celui de Willow, un putois dont les gènes apporteraient de la diversité. Premier problème, Elizabeth Ann, le putois cloné en 2020 souffre d’hydrometra, ce qui l’empêche d’être fécondée. Pour les deux autres clones, il faudra attendre leur maturité reproductive pour savoir s’ils peuvent apporter leur diversité génétique à l’espèce.

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