Les deux Français qui étaient détenus en Iran toujours hospitalisés depuis leur retour en France

Les deux Français qui étaient détenus en Iran toujours hospitalisés depuis leur retour en France

Le Français Benjamin Brière et le Franco-Irlandais Bernard Phelan, qui ont été libérés d'Iran vendredi pour des raisons humanitaires, sont toujours hospitalisés, rapporte la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, mardi, soulignant leur état de faiblesse.

"Nous n'avions eu de cesse de plaider auprès des autorités iraniennes pour la libération de Bernard Phelan et de Benjamin Brière sur des bases humanitaires, l'un et l'autre étant malades et affaiblis au point qu'ils sont encore aujourd'hui hospitalisés tous les deux", a-t-elle déclaré devant l'Assemblée nationale.

Leur libération suit celle de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah le 10 février, même si celle-ci ne peut toujours pas sortir d'Iran.

Des Français encore en détention

"Il nous reste encore à obtenir la libération de quatre autres compatriotes", a souligné la cheffe de la diplomatie française.

"Nous ne relâcherons en rien nos efforts et nous exigerons leur libération immédiate et sans conditions", a-t-elle ajouté.

La ministre faisait référence à Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés le 7 mai 2022, "lors d'un séjour touristique" selon leurs proches, et d'un consultant de 35 ans, Louis Arnaud, arrêté le 28 septembre dernier à Téhéran, qui s'était lui aussi rendu en Iran comme touriste.

Un autre Français est également détenu mais son identité n'a jamais été rendue publique.

Des détentions arbitraires

Catherine Colonna a par ailleurs rappelé qu'en ce qui concerne "les seuls pays de l'Union européenne, il reste 35 personnes retenues, ressortissants d'une douzaine d'Etats membres". Elle a exprimé la solidarité avec ces pays qui comme la France, sont "confrontés à une politique inacceptable".

Depuis des mois, la France dénonce ces détentions arbitraires, parlant d'"otages d'Etat". D'autres pays européens et des défenseurs des droits humains accusent Téhéran de détenir des dizaines d'étrangers dans une stratégie de chantage, pour arracher des concessions à l'Occident.

Article original publié sur BFMTV.com