Deux ans après l'assassinat de Samuel Paty, Éric Zemmour dénonce un "francocide"

Deux ans après l'assassinat de Samuel Paty, Éric Zemmour dénonce un "francocide"

L'ancien candidat à la présidentielle estime que la mort de l'enseignant ne tient ni de "l'accident" ni de "l'acte d'un fou". Il soutient aussi qu'elle "dépasse Samuel Paty", réfutant toute récupération.

Deux ans après l'assassinat de Samuel Paty par un jeune homme radicalisé, le président de Reconquête Éric Zemmour a rendu hommage ce samedi à Paris au professeur victime selon lui d'un "francocide évitable", aboutissement d'un "continuum de violence".

Ce crime était "non pas un fait divers, un accident ou l'acte d'un fou" mais "un francocide, la mort d'un Français parce qu'il est Français", a lancé l'ancien candidat à la présidentielle, qui avait récolté 7% des voix au premier tour, devant des centaines de partisans au square Samuel-Paty, face à la Sorbonne, à Paris.

"C'est un crime digne d'un pays en guerre, qui nous rappelle les antiques guerres de religion et la guerre en Algérie", a estimé Éric Zemmour.

"Nous nous inclinons respectueusement devant la douleur" de la famille de Samuel Paty, "mais la mort de Samuel Paty dépasse Samuel Paty", a-t-il insisté, réfutant toute récupération.

Un crime "évitable" selon Zemmour

Cet attentat, a tonné le responsable d'extrême droite, s'insère dans un "continuum de violence": "Ici c'est une décapitation mais ce sont chaque jour des crachats, insultes, (...) agressions, vols, viols". Il s'agit à ses yeux d'un "changement de peuple et de civilisation", un "grand remplacement" qui aboutit "à chasser les Français" de "leur vieille terre de France, catholique depuis 1500 ans".

Ce crime était "évitable" en appliquant plusieurs mesures, a-t-il ajouté: "Refuser l'asile aux personnes suspectées d'être dangereuses", "s'attaquer aux lieux de culte propageant la haine" en les fermant, ou encore "supprimer les aides sociales" aux parents dont les enfants ont "fait pression sur les enseignants".

Alors que les incidents liés au port de signes religieux à l'école sont en augmentation en septembre, Éric Zemmour a pointé du doigt "une vaste offensive" qui n'est "pas le reflet d'une simple mode" mais "l'expression d'une conquête d'un espace par une culture, une religion, une civilisation".

Le "communautarisme" pointé du doigt

Avant lui, Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête, a dénoncé le "pas-de-vaguisme" à l'école face à "un problème d'immigration, de démographie, d'assimilation".

Le sénateur Stéphane Ravier a épinglé une montée du "communautarisme": "C'est très bien que les islamistes vivent entre eux, personnellement j'y suis favorable, mais s'ils veulent s'habiller comme au bled, qu'ils rentrent au bled!", a-t-il lancé sous les applaudissements.

Le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, sera présent à la Sorbonne ce samedi après-midi aux côtés de Mickaëlle Paty, soeur de l'enseignant, pour la remise du premier prix Samuel Paty, organisé par l'Association des professeurs d'histoire-géographie (APHG).

Article original publié sur BFMTV.com

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