Un détenu simule un suicide puis brutalise un surveillant avec un "stylo aiguisé"

Un détenu a brutalisé un surveillant avec un stylo aiguisé, samedi à la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône

Déjà auteur d’une agression sanglante début février, un jeune détenu a récidivé samedi en brutalisant un surveillant avec un "stylo aiguisé", à la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône (Rhône), a indiqué dans un communiqué l’UFAP-UNSa, le syndicat du Ministère de la Justice.

Une scène digne d'un film de Scorsese s'est déroulée samedi à la prison de Villefranche-sur-Saône. Après avoir simulé une tentative de suicide en se coupant légèrement le bras droit, un jeune détenu s'en est pris à un surveillant avec un "stylo aiguisé", alors qu'il était en train de se faire soigner par le personnel médical.

Le prisonnier a tiré de ses sous-vêtements un stylo aiguisé et a tenté de "porter des coups à la gorge et au cou du surveillant", a détaillé le syndicat du Ministère de la Justice (l'UFAP-UNSa) dans un communiqué. Son acte barbare - réalisé "sans dire un mot et avec une grande détermination" - a provoqué le chaos dans la prison : plusieurs surveillants présents sur les lieux sont rapidement intervenus pour déclencher l'alarme et sauver leur collègue. Les 3 infirmières et le médecin ayant assisté à la scène ont été abasourdis "par la violence de l'agression". 7 et 8 jours d'ITT ont d'ailleurs été prescrits à 2 personnes et 3 autres sont en arrêt depuis les faits.

Le 4 février, le détenu avait agressé une surveillante avec un couteau

Ce n'est pas la première fois que ce détenu dangereux sème la terreur dans une prison : début février, à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, il avait tenté de poignarder au visage une surveillante-stagiaire, muni d'un couteau de type Opinel. En colère après s'être aperçu qu'un autre détenu venait d'être affecté dans sa cellule, le prisonnier avait soudainement agressé la surveillante "par derrière" et "en visant les yeux".

La victime avait terminé aux urgences pour des plaies à la pommette, à l'arcade sourcilière et à la nuque. Dans son communiqué, l’UFAP-UNSa Justice a demandé à ce qu’une enquête soit ouverte pour déterminer ce qui a conduit à la récidive de ce détenu.