Les Derniers Secrets de l’humanité (France 2) - "L’homme préhistorique était Loin d’être une brute épaisse"

Vous revisitez les origines de l’humanité. Pourquoi ?

Jacques Malaterre : Avec Yves Coppens, on s’est aperçus que L’Odyssée de l’espèce avait marqué les générations. Il ne se passe pas un mois sans que l’on m’en parle. Ce film continue à être projeté dans les écoles et les collèges. J’ai même rencontré de jeunes paléontologues qui m’ont avoué avoir eu la vocation en voyant mon film. On voulait faire encore mieux. On a même songé à l’appeler L’Odyssée de l’espèce 2, avant d’opter pour Les Derniers Secrets de l’humanité.

Justement, quels sont ces secrets ?

Nous avons pensé qu’à la lumière des découvertes récentes, il fallait remettre le couvert. Elles ne portent pas tant sur les techniques employées par les hommes préhistoriques (qui sont connues) que sur leur psyché.

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Comment se sont développés leurs croyances, leur intérêt pour l’art, les valeurs de solidarité et d’ouverture véhiculées par le nomadisme ?

J’ai toujours dit que l’homme préhistorique n’aimait pas la guerre. On n’a jamais retrouvé de charnier humain de cette époque. Comme les animaux, il ne tuait pas pour le plaisir de tuer. Par ailleurs, il n’y avait pas de guerre des sexes. La parité homme-femme existait. La chefferie n’allait pas au plus fort, mais au plus compétent, au plus apte à diriger la tribu, qu’importe son sexe. L’homme préhistorique était loin d’être une brute épaisse.

Pourquoi avoir situé ce film en Asie, particulièrement en Chine ?

On a choisi ce continent parce que c’est un terrain de jeu fabuleux. On passe des forêts équatoriales aux plaines glacées de Sibérie. L’Asie a aussi la particularité d’avoir abrité sept espèces humaines différentes, dont l’Homo floresiensis, qui mesurait entre 1 m et 1,10 m. Et puis, il y a des animaux qui n’ont existé que là-bas, comme le gigantopithèque, un gorille géant, ou le stégodon, un éléphant monumental.

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