Derniers moments de la reine, couacs aux funérailles... Un nouveau livre dévoile les coulisses de Buckingham

C'est un de ces livres dont les Britanniques sont friands. Le journaliste et historien Robert Hardman publie ce jeudi 18 janvier un ouvrage qui dévoile un peu les coulisses du début de règne de Charles III.

Les bonnes feuilles du livre, intitulé Charles III: New King. New Court. The Inside Story, montrent en tout cas que le royal biographe est bien renseigné et a pu accéder à des archives officielles. Voici ce qu'il faut savoir sur ce livre qui fait déjà grand bruit outre-Manche.

• Un biographe à succès, proche de la couronne

Le journaliste Robert Hardman est déjà l'auteur d'un ouvrage de référence sur la reine, et paru en France sous le titre Elizabeth II, La reine d'un siècle. Proche de Buckingham, Il a également écrit de de nombreux documentaires sur la famille royale, dont le récent Charles III: The Coronation year (Charles III, l'année du couronnement), diffusé sur BBC1 fin 2023.

Il s'est intéressé à la reine Elizabeth, à Charles, au prince Philip, mais aussi à la princesse Anne. Robert Hardman est également chroniqueur pour le Daily Mail depuis de nombreuses années.

• De premières révélations croustillantes

Derniers instants de la reine, réaction de Charles, couacs lors des répétitions des funérailles, Robert Hardman révèle comment se sont déroulées les dernières heures du règne d'Elizabeth II et les premiers moments de celui de Charles. Les premiers extraits de son livre, dévoilés notamment par le Daily Mail, évoquent comment Charles, William et Harry ont appris la mort de la reine.

Robert Hardman raconte ainsi que Charles était parti cueillir des champignons pour se remettre un peu les idées en place lorsqu'il a appris à son retour que sa mère, la reine Elizabeth II, s'était éteinte dans son sommeil, paisiblement. Charles ne pensait pas, écrit-il encore, qu'elle partirait si vite.

Le biographe assure également que la reine a travaillé jusque sur son lit de mort, signant des documents officiels, quelques heures avant de trépasser. Elizabeth II a également laissé deux lettres scellées, l'une destinée à Charles, l'autre à Sir Edward Young, son dernier secrétaire privé.

Lorsque Charles a appelé son fils aîné William pour lui apprendre la nouvelle, n'ayant pas le droit, selon le protocole de l'opération London Bridge, de dire à quiconque qu'il était désormais roi, il s'est juste présenté d'un "c'est moi" auprès de l'opératrice du palais de Kensington.

Parmi les révélations croustillantes du livre, le Guardian cite également la répétition totalement catastrophique des funérailles de la reine. Les organisateurs, qui n'ont eu droit qu'à une seule répétition, le 15 septembre, ont enchaîné les couacs. "Tout ce qui pouvait mal se passer, s'est mal passé", écrit Robert Hardman qui ajoute "c'est un petit miracle qu'il n'y ait pas eu de problèmes majeurs le jour des funérailles lui-même".

• Harry et Meghan pas épargnés

Ce livre fait écho à celui d'Omid Scobie, un autre chroniqueur royal, réputé proche de Meghan. Celui-ci dresse un portrait assez à charge de la monarchie britannique dans Fin de règne, publié début décembre 2023. Dévoilant également les coulisses de la monarchie, ce livre décrit une institution raciste et la jalousie et les manipulations des uns et des autres pour apparaître au public sous un jour favorable.

Le livre de Robert Hardman prend le contrepied de celui d'Omid Scobie, et pose un regard plus indulgent sur Charles et Camilla.

Si Fin de règne présentait le prince Harry comme abandonné par sa famille dans les heures qui ont précédé l'annonce de la mort d'Elizabeth, n'arrivant à joindre personne, et devant se rendre en Ecosse par ses propres moyens, ce nouveau livre donne une version un peu différente. Robert Hardman indique en effet que Charles a contacté ses deux fils au matin de la mort de la souveraine, pour leur dire de venir aussi vite que possible faire leurs adieux à leur grand-mère.

Lorsqu'il a voulu appeler Harry, pour l'informer personnellement de la mort de la reine, il n'a pu le joindre, car il était déjà en vol vers Balmoral. Charles aurait tenté d'appeler son fils "à plusieurs reprises".

Le livre évoque une autre anecdote qui ne présente pas les Sussex sous leur meilleur jour. L'un des collaborateurs de la reine assure ainsi n'avoir jamais vu la souveraine aussi en colère que le jour où le couple a assuré avoir eu sa bénédiction pour appeler leur fille Lilibet, son surnom lorsqu'elle était enfant.

Article original publié sur BFMTV.com