La dernière gardienne du phare de Pontusval en Bretagne vient de s’éteindre et son histoire va forcément vous émouvoir
FRANCE - Elle a vécu dans son phare du bout du monde jusqu’à ses 82 ans. « Je mourrai ici », jurait par amour cette habitante du Finistère. Marie-Paule Le Guen, gardienne du phare de Pontusval depuis 1968, est décédée ce lundi 6 novembre, « entre deux tempêtes », rapporte Le Télégramme.
Cette mamie, habitante de la petite maison-phare nichée dans les rochers, était devenue une star locale, passant au Journal de 20h, dans l’émission Ce n’est Pas Sorcier, et même sur Konbini il y a quelques années, comme vous pouvez le voir dans les messages ci-dessous postés sur X par Gardien de Phare. Ce dernier a retracé au passage quelques élements clef de la biographie de Marie-Paule Le Guen.
Depuis 1968, Marie-Paule est gardienne du phare de Pontusval dans le Finistère. Elle explique son quotidien hors du commun, qu’elle ne changerait pour rien au monde. pic.twitter.com/UvFVp2F8zv
— Konbini news (@konbininews) May 27, 2021
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La voici filmée en 1999 dans son activité de gardienne pour un @Cestpassorcier spécial #phares: 👇
👋 @gourmaud_jamy @FredCourant pic.twitter.com/8nmBZJZ4DX— Gardien de Phare 🌊 (@Gardien2Phare) November 7, 2023
Il faut dire que son histoire vaut le détour, car si les gardiens de phares se font désormais de plus en plus rares, les gardiennes ont-elles été oubliées de l’histoire française et des musées de la marine.
Pourtant, en 1940, elles représentaient « entre un quart et un tiers » des gestionnaires de ces flambeaux de la côte française, rapporte Jean-Christophe Fichou historien spécialiste des phares dans un podcast d’Ouest France. Et Marie-Paule Le Guen fait partie des plus fidèles d’entre elles, puisqu’elle a vécu 56 ans dans son phare et s’en est occupée seule.
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En 2003, le phare de Pontusval est automatisé: Marie-Paule n'a plus besoin de monter dans la lanterne mais reste vivre dans cette maison-phare.
"On est au bout du monde et je me plais" avait-elle dit à @franceinter dans un émouvant entretien :👇https://t.co/dgbqTVxAY4— Gardien de Phare 🌊 (@Gardien2Phare) November 7, 2023
« Il fallait allumer manuellement tous les soirs et éteindre tous les matins, à des horaires bien précis », racontait-elle à Ouest France, et tout ça en haut d’une cinquantaine de marches. Avec les années, le phare avait fini par être automatisé, laissant Marie-Paule prendre sa retraite en 2003. Mais la Bretonne n’a jamais voulu quitter sa maison atypique, le frisson des tempêtes valait bien la plus belle vue de la région. Elle restera la dernière habitante des lieux.
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