La dernière gardienne du phare de Pontusval en Bretagne vient de s’éteindre et son histoire va forcément vous émouvoir

Le phare de Pontusval, dans le Finistère.
MathieuRivrin / Getty Images Le phare de Pontusval, dans le Finistère.

FRANCE - Elle a vécu dans son phare du bout du monde jusqu’à ses 82 ans. « Je mourrai ici », jurait par amour cette habitante du Finistère. Marie-Paule Le Guen, gardienne du phare de Pontusval depuis 1968, est décédée ce lundi 6 novembre, « entre deux tempêtes », rapporte Le Télégramme.

Cette mamie, habitante de la petite maison-phare nichée dans les rochers, était devenue une star locale, passant au Journal de 20h, dans l’émission Ce n’est Pas Sorcier, et même sur Konbini il y a quelques années, comme vous pouvez le voir dans les messages ci-dessous postés sur X par Gardien de Phare. Ce dernier a retracé au passage quelques élements clef de la biographie de Marie-Paule Le Guen.

Il faut dire que son histoire vaut le détour, car si les gardiens de phares se font désormais de plus en plus rares, les gardiennes ont-elles été oubliées de l’histoire française et des musées de la marine.

Pourtant, en 1940, elles représentaient « entre un quart et un tiers » des gestionnaires de ces flambeaux de la côte française, rapporte Jean-Christophe Fichou historien spécialiste des phares dans un podcast d’Ouest France. Et Marie-Paule Le Guen fait partie des plus fidèles d’entre elles, puisqu’elle a vécu 56 ans dans son phare et s’en est occupée seule.

« Il fallait allumer manuellement tous les soirs et éteindre tous les matins, à des horaires bien précis », racontait-elle à Ouest France, et tout ça en haut d’une cinquantaine de marches. Avec les années, le phare avait fini par être automatisé, laissant Marie-Paule prendre sa retraite en 2003. Mais la Bretonne n’a jamais voulu quitter sa maison atypique, le frisson des tempêtes valait bien la plus belle vue de la région. Elle restera la dernière habitante des lieux.

À voir également sur Le HuffPost :

La tenue d’un déporté nantais au camp de Dachau, finalement retirée d’une vente aux enchères

Tempête Ciaran : mort d’un salarié d’Enedis mobilisé en Bretagne, à Pont-Aven