Depuis Hong Kong, des directrices de la photo veulent faire bouger les lignes

Fisher Yu Jing-ping est l’un des grands noms du cinéma asiatique. Avec près de vingt ans de carrière au compteur, cette directrice de la photographie taïwanaise, établie à Hong Kong, s’est imposée comme l’une des rares femmes dans le milieu. Mais elle se pose toujours la même question qu’à ses débuts : “Où sont les femmes ?”, relate Nikkei Asia.

Comme elle, d’autres professionnelles veulent ouvrir la voie vers ces métiers traditionnellement dominés par les hommes. Le Hong Kong Arts Centre (HKAC) lance ainsi, en septembre, une série d’événements autour de ce thème afin d’“inciter davantage de femmes à réaliser leurs ambitions”, selon Jacqueline Tong, chargée des programmes du centre.

Trop peu de progrès

Et la carrière de Fisher Yu Jing-ping, l’une des intervenantes, devrait en inspirer plus d’une. Seule femme lauréate de la catégorie meilleur directeur de la photographie des Hong Kong Film Awards pour Better Days, du réalisateur hongkongais Derek Tsang (2019, inédit en France), elle a récemment signé la photographie d’Un hiver à Yanji, du Singapourien Anthony Chen, qui sort le 23 novembre en France.

“Dans les métiers techniques du cinéma, notamment dans la photographie, il n’y avait pas du tout de femmes”, explique-t-elle à Nikkei Asia, en retraçant ses débuts à Hong Kong. Et à 50 ans, elle ne compte toujours que deux ou trois femmes à ces postes au sein du cinéma de l’île, fortement bouleversé ces dernières années, relève l’hebdomadaire spécialisé sur l’Asie.

Si les femmes ont toujours contribué à développer le cinéma régional, “leur travail n’est toujours pas largement reconnu”, estime Jacqueline Tong. Mais de nouvelles générations comptent bien changer les choses.

La relève

À 36 ans, Colleen Kwok espère montrer l’exemple après avoir terminé son premier long-métrage en postproduction, 24 Flavours, réalisé par Elaine Huang. Installée, elle aussi, à Hong Kong, cette directrice de la photographie s’étonne de voir le secteur toujours dominé par les mêmes noms que dans les années 1990, ère de gloire du cinéma hongkongais.

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