Dax: un homme condamné pour avoir renversé un videur après son exclusion de discothèque

Il assure avoir eu "peur". Un jeune Palois âgé de 23 ans a été condamné à 30 mois de prison ce lundi 17 juin au tribunal judiciaire de Dax, raconte Sud Ouest. Il y a près d'un an, après s'être fait exclure d'une discothèque, il a foncé en voiture sur un videur puis incendié le véhicule.

Tout a basculé dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 juin 2023. Quelques heures plus tôt, le jeune homme gagne son premier combat de boxe. Et pour l'occasion, il décide de célébrer ce succès avec une dizaine d’amis. Il s'installe dans un "carré VIP" d'une discothèque de Seignosse, dans les Landes.

Les agents de sécurité leur demandent de sortir en raison de turbulences. "J’ai été ceinturé. J’ai reçu des coups de la part des vigiles, l’un a sorti un taser", raconte le jeune homme. Interdit d'accès à cette même discothèque deux semaines auparavant, l'un de ses amis reçoit une claque du videur, le faisant tituber.

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"Être sorti de la boîte, je l’ai pris pour une injustice", se remémore le mis en cause pendant le procès. Et c'est cette frustration qui se transformera rapidement en colère et qui précipitera le cours des évènements.

Diffusées à l'audience, les images des caméras de surveillance le révèleront largement. D'abord verbale, l'altercation prend une autre dimension en l'espace de quelques instants, comme le souligne le procureur de la République de Dax.

"De la claque à la percussion en voiture, il se passe deux minutes trente." Un laps de temps suffisant.

Le jeune homme récupère les clefs puis démarre la voiture. Il fait un premier tour de parking, puis réalise une courte pause avant de foncer sur les videurs. "Plein phare, accélération, zigzag, il percute le vigile et s’enfuit à toute berzingue", décrit le procureur.

"Il fallait que je sauve ma peau"

Le Palois ne reconnaît pas le caractère intentionnel de son action et les préjudices causés au vigile, arrêté pendant trois jours. Il assure que "la panique" se serait emparée de lui, selon la magistrate chargée d'instruire le dossier.

"J’ai pris peur. Quand j’ai vu les vigiles arriver sur nous, j’ai compris qu’il fallait que je sauve ma peau", ajoute le jeune homme. Pour autant, il reconnaît bien avoir incendié le véhicule, appartenant à sa compagne, dans un bois de Tarnos. Il a mis "le feu à une écharpe" et "l'a coincée entre le siège et l’appuie-tête".

Il a ensuite demandé à sa compagne de la déclarer volée auprès de la gendarmerie et de sa police d'assurance. L’avocat du jeune homme a, de son côté, réaffirmé la thèse de "la peur" et parle d’une "mauvaise gestion de la situation" de la part des videurs. "Voir quelqu’un qui se présente comme médiateur de conflit mettre une gifle, c’est quand même cocasse", avoue-t-il.

Article original publié sur BFMTV.com