David Foenkinos : « Face aux séries, le niveau des films a baissé »

David Foenkinos, 48 ans, connaît bien les liens entre l'écriture et le cinéma puisqu'il a lui-même adapté avec son frère Stéphane son roman homonyme, La Délicatesse (2011), avec Audrey Tautou et François Damiens. Trois ans plus tard, un autre de ses romans, Les Souvenirs, est devenu un film de Jean-Paul Rouve qui a dépassé le million de spectateurs.

En 2018, Je vais bien est porté à l'écran par Jean-Pierre Améris et, l'année suivante, Le Mystère Henri Pick est adapté par Rémi Bezançon, avec Fabrice Luchini et Camille Cottin en têtes d'affiche. En 2021, David Foenkinos reprend la caméra et coréalise avec son frère Stéphane Les Fantasmes, un film à sketchs avec Carole Bouquet, Monica Bellucci, Karin Viard et Jean-Paul Rouve.

Invité du Festival Cinéroman de Nice (du 2 au 7 octobre) dont Le Point est partenaire, il explique pourquoi le livre est indispensable au cinéma et salue le travail des scénaristes.

Le Point : Le livre n'est-il pas devenu aujourd'hui la roue de secours du cinéma ?

David Foenkinos : Moi, j'ai le sentiment que cela a toujours été le cas. C'est-à-dire que tous les réalisateurs recherchent de bons livres, de bonnes adaptations. Quand on regarde la filmographie de Stanley Kubrick, il n'y a que des adaptations littéraires. François Truffaut passait son temps à chercher des idées nouvelles et il a beaucoup adapté David Goodis. Le cœur du cinéma, c'est l'histoire. Comme le disait Jean Gabin : « Pour faire un bon film, il faut trois choses : un, une [...] Lire la suite