Un dauphin retrouvé éventré près de l’Île d’Oléron, une plainte pour mutilation d’espèce protégée déposée

ANIMAUX - Macabre découverte au large de la côte Atlantique. Ce lundi 17 juillet, au large de l’Île d’Oléron (Charente-Maritime), un dauphin mort a été retrouvé par un plaisancier. En y regardant de plus près, le cétacé flottant à la surface de l’eau était éventré.

De quoi inciter l’auteur de la découverte, présenté comme un sympathisant de l’association Sea Shepherd France, à prévenir l’ONG. Cette dernière a décidé de « porter plainte contre X pour mutilation d’espèce protégée », comme elle le confirme sur ses réseaux sociaux.

Averti des mutilations observées sur l’animal, Sea Shepherd France s’est rendu sur place pour constater les dégats sur la dépouille. Et les premières observations laissent penser qu’un accident ne peut pas avoir provoqué une telle entaille sur le dauphin.

« L’entaille dans le corps de l’animal est très propre. Lorsque c’est une hélice de bateau, la plaie est beaucoup plus hachée », indique d’ailleurs Élodie Pouet de l’ONG spécialisée dans la défense des océans auprès de France Bleu.

Habituée à ce genre de cas, la porte-parole de l’association avance plutôt la thèse d’un geste humain délibéré pour « faire couler l’animal » et ainsi « masquer une capture accidentelle ».

Désormais, c’est l’Observatoire Pelagis de la Rochelle qui va s’occuper d’analyser la dépouille du cétacé après avoir été alertée de cette macabre découverte. Mais la prudence reste de mise pour Olivier Van Canneyt, biologiste à l’observatoire Pelagis joint par France Bleu, « même si en effet l’éventration a été visiblement réalisée avec un objet coupant et n’est donc pas naturelle ».

En mai dernier, dans le Finistère, c’est un dauphin dépecé qui avait été retrouvé dans une poubelle de la commune de Douarnenez. Repéré par Sea Shepherd France, ce fait divers avait alors conduit à la piste d’un septuagénaire qui avait retrouvé l’animal échoué et s’était mis en tête de le manger après l’avoir dépecé.

« La façon dont il a été dépecé ne laisse nul doute sur le fait que sa chair a été consommée ce qui est strictement interdit. Nous déposons plainte pour mutilation d’espèce protégée », avait alors annoncé l’association de protection marine.

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