D’où vient l’expression "être un cordon bleu" ?

Être un cordon bleu ne renvoie pas, comme on peut se l’imaginer, à quelqu’un qui saurait préparer avec brio un bon cordon bleu fumant, ou un bon cuisinier, mais plutôt à la tradition du ruban bleu qui couronne depuis le XVIe siècle les meilleurs chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit. Une tournure inattendue pour une expression très utilisée de nos jours.

Aux origines de l’expression, si l’on remonte le fil de l’Histoire, c’est depuis le XVIe siècle que cette expression a fait son apparition. En pleine guerre de Religion, Henri III forme un groupe de chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit, le premier groupe honorifique du royaume qui va plus tard se réunir comme un club de fins gourmets. Ces chevaliers n’étaient pas choisis par hasard, car ils devaient faire gage d’excellence. Leur croix de Malte, titre honorifique, était accrochée à un ruban bleu. Une légende dirait même qu’un poète avait désigné l’ordre du chevalier du Saint-Esprit comme des "cordons bleus des beaux esprits". On pense aussi que les femmes de la cour du roi Louis XIV étaient nommées ainsi, car toutes étaient de fines cuisinières et concoctaient des plats savoureux.

Au fil du temps arrivent les bouleversements sociétaux que l’on connaît, un préambule de l’ère moderne, et l’expression n’est plus autant le miroir de l’aristocratie française. La Légion d’honneur, distinction suprême, remplace l’ordre des chevaliers, sous Napoléon Bonaparte, mais le changement majeur réside dans le passage du modèle du cuisinier à celui (...)

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