Dépôt RATP à Aubervilliers, bibliothèque à Marseille... Les images des nombreux incendies lors des violences après la mort de Nahel

Un important incendie s'est déclaré cette nuit à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, où des flammes ont été observées au sein d'un dépôt RATP, lors d'une nouvelle nuit de violences urbaines après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre.

La colère et les flammes. Alors que la France connaît une nouvelle nuit de violences urbaines après la mort mardi à Nanterre de Nahel, un jeune homme de 17 ans tué par un policier, plusieurs incendies ont été signalés en région parisienne et dans le reste du pays.

Dès le début de la nuit, les pompiers de Paris, qui interviennent dans une bonne partie de l'Île-de-France, ont demandé de "ne pas surcharger les lignes de secours et de laisser la priorité aux urgences."

En Seine-Saint-Denis, "quasiment toutes les communes" ont été touchées, souvent par des actions éclair, de nombreux bâtiments publics pris pour cible comme la mairie de Clichy-sous-Bois et des commerces pillés, a indiqué une source policière à l'AFP.

À Aubervilliers, un incendie a été observé au dépôt bus RATP. Les images des flammes, publiées par de nombreux témoins sur les réseaux sociaux, sont rapidement devenues virales.

Plusieurs villes du pays touchées

Dans le Val-de-Marne, à Sevran, ce sont les images du magasin Action aux proies aux flammes qui ont très largement circulé.

À nouveau, des bâtiments publics ont également été pris pour cibles par des groupes souvent encagoulés ou dissimulés sous des capuches, comme à la mairie du quartier prioritaire de l'Argon à Orléans ou à Clichy-sous-Bois. "Le bureau de police situé au pôle Laherrère à Pau" a par exemple été visé par un cocktail molotov, selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

Dans le centre-ville de Marseille, c'est la devanture de la bibliothèque municipale de l'Alcazar qui a été endommagée, selon la mairie. À quelques encablures de là, sur le Vieux Port, des échauffourées ont opposé les forces de l'ordre à un groupe de 100 à 150 personnes qui auraient tenté de monter des barricades.

Au moins 421 personnes ont été interpellées en France cette nuit, a appris BFMTV auprès de l'entourage de Gérald Darmanin. Cette source indique que la majorité des personnes interpellées ont entre 14 et 18 ans.

Auprès de BFMTV, l'entourage du ministre de l'Intérieur a aussi affirmé que cet épisode de violences est "record" et "semble plus fort, plus puissant que les émeutes de 2005".

Article original publié sur BFMTV.com

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