Déficit, Palestine et galère royale

Dans le jargon de la presse, la présentation du rapport annuel de la Cour des comptes est ce qu'on appelle un marronnier, un article qui revient rituellement, comme les premiers bourgeons sur les arbres. À la longue, on y prête seulement une attention distraite, un peu comme aux avertissements sur le déficit public. Ah, oui, le déficit ! Il faut trouver 50 milliards d'économies cette année, nous rappelle la Cour, dans son rapport publié hier. Le problème est qu'au-delà d'une certaine somme tout devient abstrait. Disons-le autrement. Pour une famille de quatre personnes, il faudrait économiser près de 3 000 euros. Pas à long terme : cette année, et ce ne serait qu'un début. L'article de Sarah Dumeau contient d'autres chiffres tout aussi effrayants. Les magistrats eux-mêmes se lassent de répéter sans fin la même chose. Ils consacrent au déficit quelques dizaines de pages seulement, dans un rapport qui en compte 700. Le sujet qui domine est l'adaptation au réchauffement climatique. Géraldine Woessner, Beatrice Parrino et Marc Payet ont tout lu et se sont penchés sur l'adaptation au dérèglement climatique et sur le cas de la SCNF. Ils vous racontent. Nous nous en sortirons, à condition d'investir des sommes colossales, que nous n'avons pas.

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