Découverte d'une planète géante "barbe à papa", plus grande que Jupiter

Une équipe de chercheurs belges a découvert la deuxième planète la moins dense à ce jour, après Kepler-51d. Comparable à de la "barbe à papa", sa densité est d'environ 0,06 gramme par centimètre cube.

Une planète plus grande que Jupiter, mais à la densité d’une barbe à papa. Aussi irréel que cela puisse paraître, il s’agit pourtant de WASP-193b, la deuxième planète la moins dense découverte à ce jour par une équipe internationale dirigée par les chercheurs du laboratoire Exotic de l’Université de Liège (Belgique), en collaboration avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’Institut d’astrophysique en Andalousie (Espagne), dans une étude publiée par Nature Astronomy, le 14 mai 2024. 50% plus grande que Jupiter, mais sept fois moins massive, elle représente un mystère cosmique pour les astronomes.

La nouvelle géante gazeuse repérée par le projet WASP

La nouvelle planète a d’abord été repérée par WASP (Wide Angle Search for Planets), un projet dédié à la recherche des planètes géantes autour des étoiles brillantes de type solaire. Cette collaboration internationale utilise deux observatoires robotiques, l’un dans l’hémisphère nord (WASP-Nord) et l’autre dans le sud (WASP-Sud). Chaque observatoire a utilisé un ensemble de caméras grand angle pour mesurer la luminosité de milliers d'étoiles individuelles à travers tout le ciel.

"À partir des données recueillies entre 2006 et 2008, puis de nouveau entre 2011 et 2012, le projet WASP-Sud a détecté des diminutions périodiques de la luminosité (des creux de lumière) de WASP-193, une étoile brillante située à 1200 années-lumière de la Terre. Ces variations périodiques sont compatibles avec les transits (le blocage temporaire de la lumière d'une étoile par une planète en orbite, ndlr) d'une planète géante passant devant l'étoile tous les 6,25 jours", explique à Sciences et Avenir Khalid Barkaoui, chercheur postdoctoral au Laboratoire EXOTIC de l'ULiège et premier auteur de l'étude.

Analyse approfondie depuis les observatoires au Chili

Les chercheurs ont ensuite utilisé les observatoires TRAPPIST-Sud et SPECULOOS-Sud, dirigés par Michal Gillon, directeur de recherche et astrophysicien de l'Université de Liège, s[...]

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