Débat TF1 : Jean-Luc Mélenchon n’était pas invité (mais a quand même participé)

Jean-Luc Mélenchon photographié à Rennes le 14 décembre.
GUILLAUME SOUVANT / AFP Jean-Luc Mélenchon photographié à Rennes le 14 décembre.

POLITIQUE - « JLM ne tweete pas en personne », peut-on lire sur la biographie du compte X de Jean-Luc Mélenchon. Pour autant, le fondateur de la France insoumise n’a pas lésiné sur les commentaires en direct, lors du débat sur TF1 entre Jordan Bardella, Gabriel Attal et Manuel Bompard en vue des élections législatives ce mardi 25 juin.

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Sur le réseau social en effet, le triple candidat à l’élection présidentielle (particulièrement investi dans la campagne du Nouveau Front populaire), a multiplié les prises de position. Non pas, comme c’est l’usage dans les stratégies militantes, pour faire briller son poulain en l’érigeant comme un débatteur hors pair, mais pour donner sa vision des échanges.

C’est ainsi que l’ex-député des Bouches-du-Rhône a vu dans l’expression « mère des batailles » utilisée par Gabriel Attal une référence à l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein. Ou qu’il a décelé dans une proposition faite par le Premier ministre au sujet de l’indexation des pensions de la retraite un dispositif déjà en vigueur depuis 2015. Ce qui est vrai.

« Ignorant » Bardella

Puis, Jean-Luc Mélenchon a taillé en pièces « l’ignorant » Jordan Bardella, qui s’en prenait au blocage des prix sur les produits de première nécessité proposé par le Nouveau Front populaire. « Il ne sait pas que le blocage des prix est possible par le code du commerce. Il a été appliqué en France par Rocard et Macron », a-t-il encore raillé. Comme à son habitude, le chef de file de la France insoumise n’a pas pu s’empêcher de glisser quelques tacles aux journalistes. Que ce soit dans leur présentation des sujets mis en débat, ou en croyant démasquer un parti pris anti-Bompard, comme le montrent les tweets ci-dessous :

Preuve, s’il en est, que Jean-Luc Mélenchon aurait sans doute aimé croiser le fer avec le leader de l’extrême droite et le chef du gouvernement. Mais le Nouveau Front populaire en a décidé autrement à l’heure où certains, comme François Ruffin, estiment qu’il constitue un « obstacle » à la victoire de la gauche le 7 juillet.

Pour se répartir les débats, la coalition de gauche a choisi quatre personnalités pour porter la parole de manière collective. Après l’insoumis Manuel Bompard, ce sera désormais au premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, de représenter le NFP lors du prochain débat jeudi soir, lequel laissera ensuite la présidente des écologistes, Marine Tondelier, prendre le relais durant l’entre-deux tours. Enfin, le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, aura également droit à son débat.

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