Le déficit public en hausse à cause de la fin de l’inflation selon Bruno Le Maire qui cible les rentrées de TVA

La fin de l’inflation, responsable de la hausse du déficit ? Le Maire tient son coupable
LUDOVIC MARIN / AFP La fin de l’inflation, responsable de la hausse du déficit ? Le Maire tient son coupable

POLITIQUE - Ce n’est pas échec, mais ça n’a pas marché comme prévu. Bruno Le Maire était sur RTL ce mardi 26 mars au matin pour assurer le service après-vente du chiffre de l’Insee sur la hausse du déficit public. L’institut affirme effectivement que le dérapage s’établit à 5,5 % du PIB, contre 4,9 % attendus.

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« L’objectif n’a pas été atteint », a ainsi reconnu le ministre de l’Économie et des Finances, quelques secondes après le couperet, en pointant du doigt un responsable : des recettes fiscales moins importantes que prévu à cause, notamment, du ralentissement de l’inflation.

« Ce que nous avions peut-être sous estimé c’est que le fait que l’inflation baisse plus vite que ce à quoi nous étions attendus, ça fait moins de recettes de TVA, moins de masse salariale, donc moins de recettes sur la masse salariale, moins d’impôts sur le revenu, moins d’impôts sur les sociétés », a ainsi expliqué le patron de Bercy, tout en estimant que l’inflation a désormais « disparu. »

Le Maire garde quand même ses objectifs pour 2027

L’heure est donc à chercher de nouvelles économies. Bruno Le Maire a assuré que sa détermination à faire revenir le déficit public français sous les 3 % de PIB en 2027 était « intacte et totale », malgré le dérapage en 2024.

« Croyez-moi, ma détermination à rétablir les finances publiques et à repasser sous les 3 % de déficit public en 2027 est intacte, je dirais même qu’elle est totale », a-t-il assuré, soulignant que cela impliquerait « des efforts supplémentaires, plus de détermination, beaucoup de méthode et beaucoup de sang-froid ».

Parmi les pistes à l’étude, l’exécutif semble tenté de couper dans les dépenses sociales ou de demander aux collectivités territoriales de participer à l’effort. En revanche, il n’est pas question d’augmenter les impôts, a martelé Bruno Le Maire sur RTL, insistant sur le fait que le gouvernement ne veut pas revenir sur la doctrine économique qu’il encourage depuis 2017. Même concernant la taxation des plus aisés.

« On peut parfaitement faire des économies sur la dépense publique sans aller piocher dans les poches des Français et je reste totalement opposé à toute augmentation d’impôts sur nos compatriotes », a déclaré le ministre sur RTL, en relevant que les entreprises aussi « payent des impôts ». Il s’est uniquement montré ouvert à une hausse de la contribution sur la rente inframarginale des énergéticiens, gonflée ces dernières années par la hausse des prix de l’énergie.

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