Une déferlante « antisioniste » sur les universités anglo-saxonnes

Des manifestants pro-palestiniens se rassemblent pour une marche à l’université de Columbia, le 12 octobre 2023, à New York. - Credit:Yuki Iwamura/AP/SIPA
Des manifestants pro-palestiniens se rassemblent pour une marche à l’université de Columbia, le 12 octobre 2023, à New York. - Credit:Yuki Iwamura/AP/SIPA

Est-ce une vision de ce qui aura lieu en France ? Comparé à ce que connaissent la Sorbonne ou Science Po, les facultés britanniques ont des airs de Mad Max quant à l'importation du conflit israélo-palestinien. Au lendemain du 7 octobre, les branches de l'University and College Union, le syndicat des universités et facultés, votaient en chœur des « motions » de soutien à Gaza. L'une des plus engagées, celle de l'University College London, appelait ainsi à un « soulèvement de masse » et à une « intifada jusqu'à la victoire ». « Dans tout le pays, les activistes pro-Palestine, universitaires et groupes étudiants, font circuler des lettres ouvertes condamnant Israël, suggérant que le 7 octobre était un acte de résistance justifié », déplore Lesley Klaff, chercheuse à l'université Sheffield Hallam, spécialiste de l'antisémitisme.

L'étude annuelle du Community Security Trust a enregistré une explosion (+203 % !) des incidents antisémites en 2023, 143 sur 182 s'étant produits après le 7 octobre. À Leeds, le bâtiment Parkinson, cœur du campus, est occupé depuis le début du mois, son atrium planté de tentes et décoré de drapeaux palestiniens, où convergent marches, prières, iftar, et conférences assurant que « l'antisionisme n'est pas un antisémitisme »… Des étudiants juifs ayant établi une table de dialogue face à l'entrée – décorée d'un drapeau israélien et de portraits des kidnappés du 7 octobre – ont été forcés de battre en retraite.

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