En ce début de la Pâque juive, Israël dans la terrible attente de la libération des otages

En ce lundi 22 avril, marquant le début de Pessah, la Pâque juive [du 22 au 30 avril], “de nombreux Israéliens étaient d’humeur sombre”, affirmant qu’ils “marqueraient la fête plutôt que de la célébrer”, en raison de la présence des 130 otages - vivantes et mortes - retenus par le Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, écrit The New York Times.

Comme l’écrit le journal américain, “il y a peu de chances” qu’ils soient rapidement libérés, les négociations avec le mouvement palestinien étant “dans l’impasse”.

Paroles de familles

“Pessah a une intensité que j’ai toujours chérie.” Mais, “cette année, au milieu de la guerre la plus sanglante de notre génération, nous devons également nous mettre dans la peau des otages, pieds nus et pyjama déchiré”, écrit Sharone Lifschitz dans le journal britannique The Guardian.

Elle est la fille d’Oded et de Yocheved Lifschitz, enlevés par le Hamas le 7 octobre dernier, dans le kibboutz Nir Oz. Sa mère, Yocheved (86 ans), a été libérée le 24 octobre, mais son père, Oded, fait partie des quelque 130 personnes – vivantes et mortes – toujours retenues en captivité à Gaza.

“Cette réalité rend l’idée de s’asseoir à la table du séder [repas rituel marquant le début de Pessah, au cours duquel on célèbre le retour à la liberté des enfants d’Israël après des années d’esclavage en Égypte] presque impossible à supporter.”

Pour le repas du séder, il est de tradition de laisser une chaise vide pour le prophète Élie. Cette année, la plus importante organisation représentant les familles des otages a appelé les Israéliens à placer à leur table une chaise vide avec le portrait d’un otage ou un ruban jaune.

Eitan Gonen, le père de l’otage Romi Gonen, a expliqué qu’il ne voyait pas l’utilité de célébrer la liberté dans ces circonstances. “C’est un sentiment général, particulièrement au sein des familles d’otages, mais également répandu au sein de la population israélienne”, écrit le quotidien Ha’Aretz.

Les otages ou la guerre

“Tout le monde en Israël s’est imaginé, ou a imaginé ses êtres chers, dans cette situation”, explique +972 Magazine. Dénonçant un “abandon” par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou des otages “qui meurent en captivité à Gaza et qui ont été trahis par leur pays”, le média israélo-palestinien appelle à un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne qui ouvrirait la voie à une libération des otages du Hamas.

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