Le cyclisme, l’art de prendre l’air

Julian Alaphilippe au Tour d’Italie 2024. - Credit:Massimo Paolone/LaPresse/Shutter/SIPA
Julian Alaphilippe au Tour d’Italie 2024. - Credit:Massimo Paolone/LaPresse/Shutter/SIPA

Dans le cas où vous décideriez de suivre les épreuves de cyclisme sur route aux JO, ne soyez pas surpris par cette petite habitude des champions en lice : tout en étant adversaires, ils roulent en groupe et en ligne, c'est-à-dire un cycliste derrière l'autre ; ils montent, et redescendent le peloton, au gré de leurs ambitions et de la résistance de l'air. Pour réduire cette « traînée », les cyclistes adoptent une position aérodynamique, choisissent casque et vêtements permettant une meilleure circulation de l'air autour d'eux, se rasent jambes et bras, et pensent aussi à bien placer leur tête. Trop ou pas assez inclinée, elle peut ralentir l'athlète.

Parole de scientifique ! « À vélo, il vaut mieux se trouver derrière que devant », assure la mathématicienne Amandine Aftalion*. À l'intérieur d'un peloton, le cycliste maintient sa vitesse sans trop d'efforts, profitant d'une zone de basse pression. Non seulement il n'a pas d'air qui arrive face à lui mais il bénéficie d'un effet d'aspiration. Et s'il y a du vent ? Rien ne change, sauf s'il est transverse. Là, les cyclistes ne doivent pas se placer les uns derrière les autres mais décalés en diagonale.

Pourquoi est-on penché dans les virages ? (CNRS Éditions).

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