Cumulonimbus, cumulus... Ces nuages qui annoncent l'arrivée des orages

47 départements sont toujours placés en vigilance jaune par Météo France ce mardi en raison d'un risque d'orages. Mais au-delà des prévisions météorologiques, il est aussi possible de prévoir l'arrivée des orages en observant les nuages. Et certains signes ne trompent pas.

• Les cumulonimbus

Il existe au total dix sortes de nuages. Parmi eux se trouvent deux catégories de nuages qui sont "souvent voire toujours annonciateurs d'orages", selon Keraunos, l'Observatoire français des tornades et des orages violents.

Il y a d'abord les cumulonimbus, définis comme "les nuages caractéristiques des phénomènes orageux" par Météo France. Ils sont également à l'origine des chutes de grêle.

"Ce nuage géant et menaçant, large de 5 à 15 km, peut s'élever jusqu'à 15 km d'altitude sous nos latitudes", explique l'institut météorologique.

Ils ont souvent la forme d'une "enclume", et parfois de "panache" ou de "chevelure ébouriffée".

• Les cumulus congestus

Les cumulus sont aussi considérés comme des nuages directement associés aux orages, selon Keraunos, notamment dans leur forme "cumulus congestus".

Ils se repèrent par "leurs contours généralement bien découpés", "une extension verticale importante", et "un aspect de chou-fleur" sur le haut, d'après l'organisation météorologique mondiale.

Ils évoluent souvent en cumulonimbus et peuvent donc donner lieux à des orages et de la grêle.

• L'arcus

L'arcus est un autre nuage auquel il faut faire particulièrement attention. Il ne s'agit pas d'une catégorie de nuages à part entière, mais d'une particuliarité qui se présente le plus souvent avec un cumulonimbus.

Il avait notamment fait son apparition en Corse l'été dernier peu avant que de nombreux orages s'abattent sur l'île.

Ce nuage est en réalité un ensemble d'orages répartis en forme de ligne ou d'arc, d'où son nom. Cette ligne orageuse forme des entités qui peuvent occuper de plusieurs dizaines à quelques centaines de kilomètres de longueur.

Météo France décrit l'"arcus" comme un "rouleau horizontal dense aux bords plus ou moins effilochés, situé à l’avant de la partie inférieure de certains nuages. Il prend, lorsqu'il est étendu, l’aspect d’un arc sombre et menaçant".

"Quand on voit l'"arcus" arriver sur les images radar, on sait qu'on ne pourra pas passer au travers. Sa prévisibilité est parfaite", expliquait en août dernier Loïc Spadafora, expert et consultant en météorologie, à BFMTV.com.

Ce rouleau donne lieu à des orages localisés qui peuvent être particulièrement violents et peuvent causer des dommages importants.

• Les cirrus

Hormis ces nuages presque toujours annonciateurs d'orages, Keraunos énumère aussi quatre sortes de nuages dits "pré-orageux", c'est-à-dire qu'ils font partie des "genres nuageux non intrinsèquement orageux, mais pouvant indiquer une possible dégradation orageuse".

Parmi eux se trouvent d'abord les cirrus et notamment les cirrus floccus, qui ressemblent à "des petits grumeaux".

Ils indiquent parfois une "dégradation orageuse relativement proche, dans la mesure où ils sont alors issus, la plupart du temps, des enclumes des cumulonimbus."

• Les cirrocumulus

Keraunos évoque ensuite les cirrocumulus floccus et les cirrocumulus castellanus comme étant des "nuages pré-orageux à part entière" qui sont comme des "nuages rassemblés en petites boules".

"Par sa nature même, le cirrocumulus indique déjà une certaine instabilité à l'étage supérieur. Néanmoins, seules les deux espèces précitées indiquent une instabilité pré-orageuse plus manifeste."

Ils se rencontrent loin devant des "fronts froid instables" ou dans les "douze heures qui précèdent une évolution orageuse préfrontale en flux de sud-ouest."

• Les altocumulus

Autres nuages qui précèdent "très régulièrement des dégradations orageuses" en saison estivale, les altocumulus castellanus et les altocumulus floccus. Les premiers se reconnaissent selon Keraunos à leur "forme crénelée, constituée d'une succession de tourelles nuageuses, toutes attachées à une base commune."

Les deuxièmes sont plutôt des "formations nuageuses constituées de petites boules cotonneuses aux tailles souvent diverses, regroupées dans des bancs nuageux souvent peu étendus."

Quand ces nuages évoluent vers des orages, ils sont souvent de "faible intensité", précise l'observatoire.

• Les stratocumulus

Enfin, Keraunos cite les stratocumulus castellanus, bien qu'ils soient assez rarement rencontrés dans le ciel, car ils sont "un indice probant d'instabilité atmosphérique".

Ils sont le plus souvent observés la nuit ou à l'aube et ressemblent à "une enfilade de tourelles".

Article original publié sur BFMTV.com