« La crise au Pérou est révélatrice de profonds dysfonctionnements de la société péruvienne »
C’est un rejet – le quatrième en sept semaines – qui a enfoncé un peu plus le Pérou dans le marasme. Jeudi, après des heures de débat, le Parlement a de nouveau repoussé un projet de loi présenté par le parti de gauche Peru Libre, qui visait à avancer les élections prévues en 2024 à la fin de cette année et à organiser un référendum sur la mise en place d’une Assemblée constituante. Le tout dans l’espoir de calmer la vague de protestation qui a tué 48
personnes en bientôt deux mois.
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Las
! Soixante-quinze députés ont voté contre, quarante-huit pour et deux se sont abstenus. Ce décompte montre combien le Parlement, où cohabitent dix forces politiques sans compter les indépendants, est divisé, et le pays, fracturé depuis le 7
décembre. Ce jour-là ont éclaté des troubles après la destitution et l’arrestation du président de gauche, Pedro Castillo, accusé d’avoir fomenté un coup d’État en voulant dissoudre le Parlement, qui s’apprêtait justement à le chasser du pouvoir. La vice-présidente, Dina Boularte, l’a alors remplacé, suscitant la colère de la rue, qui la perçoit comme une
«traîtresse».
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Nouvelle manifestation à Lima
Jeudi dans la journée, les manifestants ont de nouveau marché sur la capitale, Lima, pour demander sa démission et le retour de Pedro Castillo. I...