Les crimes contre les enfants en zones de conflit en forte hausse

L’ONG Save the Children tire la sonnette d’alarme.

Les violations graves contre les enfants dans les zones de conflit armé ont augmenté de 13% en 2022, révèle son rapport annuel.

C’est un moment terrible pour être un enfant en période de guerre. Les normes mondiales qui ont été mises en place pour protéger les enfants et leurs droits s’effritent

Ces abus devraient encore s’accroître en 2023, à cause notamment du conflit au Soudan et de la crise humanitaire à Gaza, prévient l’ONG.

468 millions d’enfants - soit un enfant sur six - vivaient dans des zones de conflit, en 2022.

Cette tendance a fortement augmenté au cours de la dernière décennie.

Save the Children répertorie 6 violations graves contre les enfants en zone de conflit : les meurtres et les mutilations, le recrutement d'enfants soldats, les violence sexuelles, les enlèvements, les attaques contre les écoles et les hôpitaux ainsi que le refus de l'accès humanitaire aux enfants.

Aussi, 27 638 violations graves perpétrées contre des enfants ont été enregistrées en 2022, soit 76 par jour en moyenne.

Parmi elles, plus de 8 600 cas de meurtres et de mutilations d’enfants.

Le nombre de violations graves est extrêmement alarmant, d’autant plus que ces cas vérifiés ne représentent probablement que la pointe de l’iceberg.

Ainsi, plus de 1 300 enfants ont été tués ou mutilés en Ukraine, près de 900 en Afghanistan et plus de 700 en Somalie et en Syrie.

En 2022, les pires zones de conflit pour les enfants étaient la République Démocratique du Congo, le Mali et Myanmar, selon le rapport.

Ces chiffres sont cependant sous-estimés car de nombreux cas ne sont pas signalés, prévient l’ONG.