CPF : pourquoi l'état rétropédale sur le permis de conduire ?

C'est une nouvelle qui est passée un peu inaperçu. Pourtant, le décret 2024-444, publié le 17 mai dernier au Journal officiel, va changer la donne. Il concerne toutes les personnes qui espéraient utiliser leur CPF (Compte personnel de formation) pour financer leur futur permis de conduire. Le décret va faire machine arrière sur la loi « Houlié », qui avait été adoptée à l’unanimité par les députés en mars 2023. Depuis, il était possible pour les titulaires d'un permis de conduire de financer un permis moto en puisant sur son compte CPF (ou inversement, depuis un permis moto A1, A2 ou A vers un permis B). En clair, ce décret va mettre fin à cette pratique. Il ne sera plus possible de financer un autre permis depuis ce compte personnel de formation, qui reste souvent inutilisé par bon nombre de bénéficiaires. Mais ce rétropédalage inquiète et fait réagir, notamment dans les auto-écoles. Toutefois, une exception est toujours prévue pour le permis BE (permis remorque). Celui-ci reste finançable par le compte CPF, même si le demandeur est déjà titulaire d'un permis B ou d'un permis deux roues.

Une mesure trop chère pour l'État qui fait marche arrière

Le décret, très précoce, intervient onze mois après la promulgation de loi, et seulement quatre mois après la date de son entrée en vigueur, le 12 janvier 2024. Mais depuis l'ouverture de ce droit, les demandeurs se sont rués vers vers formations à la conduite de moto et des poids lourds. Le niveau des demandes de prises en charge a explosé, si bien que le gouvernement a dû revoir les coûts induits. En effet, avec une telle demande, la Caisse des dépôts a estimé...Lire la suite sur Autoplus