Covid ou simple rhume ? Le test est la seule manière de savoir

Alors que la huitième vague de Covid continue de prendre de l’ampleur et que les températures baissent, le test de dépistage est la seule manière de savoir si l’on est contaminé ou si l’on a un simple rhume (photo d’illustration prise à Guiyang, en Chine, le 7 septembre).

CORONAVIRUS - Une « résurgence ». En milieu de semaine, l’exécutif a convenu que les mois d’accalmie sur le front du Covid-19 sont derrière nous. « Le taux d’incidence dépasse les 570 cas pour 100.000 habitants, avec un taux de reproduction R qui s’établit à 1,2 », a pointé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, appelant lui aussi au port du masque dans les transports.

Cela se constate dans les statistiques publiées par Santé Publique France. L’organisme public a annoncé mercredi 12 octobre avoir recensé 73 639 cas la veille, faisant grimper la moyenne sur sept jours à 56 947 cas par jour. Cela signifie que cette huitième vague se rapproche un peu plus de chacun d’entre nous.

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Sauf qu’en ce mois d’octobre qui voit l’automne s’installer pour de bon, le Covid n’est pas le seul virus à essaimer. La bronchiolite fait son apparition plus tôt que prévu dans le paysage, la grippe saisonnière pointe le bout de son nez, sans compter les traditionnels rhumes. Beaucoup se demandent ces jours-ci ce qu’ils ont pu attraper quand ils se mettent à tousser, à avoir de la fièvre ou le nez qui coule. Sans pour autant se ruer dans les laboratoires comme l’an passé.

Entre Omicron et un rhume, des symptômes souvent proches

Un constat qui est de plus en plus vrai à mesure que la population se vaccine, reçoit des doses de rappel et s’habitue à la présence du virus. Ainsi, comme l’écrivait récemment le New York Times, citant le virologue de l’Université de Californie Peter Chin-Hong, avec BA.5, le sous-variant d’Omicron circulant le plus cet automne, les personnes atteintes par le Sars-CoV-2 souffrent de symptômes moins marqués qu’à l’époque des premières vagues.

Comme avec une grippe ou un rhume, les malades ressentent désormais souvent une fatigue généralisée, une gêne à la respiration, de la toux et de la fièvre. Mais beaucoup moins qu’avant une perte de goût ou d’odorat, des symptômes qui, en 2020 et 2021, indiquaient assez clairement une infection au Sars-CoV-2.

Résultat : le seul moyen d’être fixé est de se faire tester, le RT-PCR restant le plus probant.

Isolement, test positif et arrêt maladie

Pour rappel, en cas de symptômes évoquant le Covid, les autorités sanitaires françaises invitent effectivement les personnes à effectuer un test de dépistage et à s’isoler, le tout en renforçant les gestes barrières (port du masque, télétravail dans la mesure du possible, limitation des interactions sociales…).

Et si l’on a seulement eu recours à un autotest qui s’est révélé positif, le ministère de la Santé conseille de demeurer isolé le temps de confirmer celui-ci en pharmacie (via un test antigénique) ou en laboratoire (PCR). Ce dernier étant le plus efficace pour détecter le Covid, puisqu’il est plus sensible, le matériel génétique étant amplifié en laboratoire.

Une fois que la personne victime de symptômes a effectué un test positif, elle est censée rester isolée pendant sept jours, ou dix si elle n’est pas vaccinée. Ensuite, un test négatif après cinq jours permet de rompre l’isolement de manière anticipée (ou sept pour les personnes sans schéma vaccinal complet). Au passage, il est à noter qu’en cas de symptômes trop importants ou d’incapacité à télétravailler, un test positif permet d’obtenir en ligne un arrêt de travail, grâce à un service dédié mis en place par l’assurance maladie.

Le Covid est-il devenu un rhume banal ?

Mais dans le contexte de symptômes qui se normalisent, peut-on pour autant considérer que le Sars-CoV-2 est devenu un virus ordinaire, un rhume banal ? La question se pose car à l’heure actuelle, le monde s’habitue à la présence du Covid, au point que Joe Biden par exemple parle d’une épidémie « terminée » aux États-Unis.

D’une part et comme l’expliquait dans les colonnes du HuffPost le virologue Bruno Lina, « chaque fois que l’on peut éviter une infection, même si elle est bénigne, c’est mieux. Il n’y a jamais d’avantage sur le court terme à être infecté par un pathogène. »

En outre, le médecin Christian Lehmann ajoute chez Libération que le Covid a tué depuis le début de l’année 2022 bien plus que la grippe saisonnière, et qu’il provoque des formes graves sur le long terme qui sont encore mal connues. « Troubles de l’audition, troubles de l’attention, fatigabilité intense, gênes respiratoires, malaises, difficultés d’élocution et de concentration…  », le généraliste cite des conséquences durables à une infection Covid qui surviennent certes rarement, mais qui méritent que le Sars-CoV-2 soit encore traité différemment d’un simple rhume. Et donc de se faire tester.

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